Session « les enjeux alimentaires »
A. Pusztaï va nous parler de ce qu'il a vécu en tant que professeur
en Ecosse avec la recherche qu'il a pu faire sur l'alimentation de pomme de
terre transgénique sur des rats. Et ensuite G. Séralini des difficultés
qu'il peut avoir à la commission du génie biomoléculaire.
A. Pusztaï : « les risques alimentaires des OGM »
Bonjour, la première chose que je vous dirai c'est que je ressens un
grand plaisir d'être ici. C'est une conférence très importante.
Je vous remercie de me donner l'occasion de vous présenter quelques-unes
de mes idées. Donc, vous pourrez entendre et voir jusqu'où nous
sommes allés.
De nos jours, vous pouvez entendre (principalement de l'industrie des biotechnologies)
qu'il est très difficile, voire impossible de tester nutritionnellement
ou toxicologiquement les aliments provenant d'organismes génétiquement
modifiés (GM). Je vais vous montrer que c'est une simple excuse car de
tels tests sont possibles. Nous avons testé des aliments normaux pour
animaux depuis les 40 dernières années et j'ai publié au
moins 50-60 articles dans des revues de nutrition à comité de
lecture. Comment de tels tests sont possibles ?
Un aliment génétiquement modifié est... un aliment
Un aliment génétiquement modifié n'est pas différent d'un aliment non génétiquement modifié du point de vue de l'organisation des procédures de test. Un aliment GM est bien sûr un aliment. C'est un fait que s'il y a un quelconque effet, il sera ressenti au niveau de la voie gastro-intestinale. C'est pour cette raison que j'ai dit en intitulé que la cible principale d'une évaluation des risques des aliments GM devra être sur le circuit alimentaire.
« Beaucoup d'opinions mais très peu de données
[1] »
Je vais maintenant vous exposer la situation actuelle. Actuellement, nous avons
beaucoup d'opinions mais très peu de données. Je pense que c'est
en fait délibéré : les firmes biotechnologiques ne
veulent pas faire de tests juste au cas où un mauvais résultat
apparaîtrait. Donc, l'état présent se résume par :
beaucoup d'opinions mais très peu de données. J'ai très
récemment reviewé l'ensemble de la littérature de ce sujet
jusqu'au milieu de l'année 2002. Je n'ai pu compter que seulement 11
articles qui peuvent être considérés comme des données
scientifiques contrôlées par des paires (revue à comité
de lecture). Donc pour un sujet si important, c'est un nombre extrêmement
faible...
Aucun essai clinique sur des humains n'a été conduit proprement
[2]. Seulement quelques études sur des animaux ont
été publiées jusqu'à présent. En fait, il
n'y actuellement aucun essai clinique sur des humains. Il y en a eu une dernièrement
mais elle n'a pas été publiée. L'industrie et les réglementateurs
préfèrent, pour ce qu'ils nomment « évaluations
de sécurité » utiliser le concept « d'équivalence
substantielle ». « L"équivalence substantielle »
est simplement une analyse des composants chimiques de l'aliment et la comparaison
avec le (leur ) « matériau parent", la ligne isogénétique.
Donc après comparaison de la souche GM avec la souche non-GM, si la composition
semble identique, alors les deux souches sont équivalentes « substantiellement »
et aucun test biologique plus poussé est jugé nécessaire.
Malheureusement pour nous, cela se base sur un concept flou. « L"équivalence substantielle » n'a jamais été définie convenablement et surtout, ce concept n'est pas contraignant légalement. Donc, vous pouvez l'interpréter comme vous voulez. Dans certaines études, si vous trouvez des différences dans la composition, ils disent qu'il y a encore équivalence substantielle car un composant n'est pas important. C'est un concept arbitraire, pauvrement défini et non scientifique.
Vous vous rappelez, j'ai dit que j'avais récemment découvert
(et c'est publié) les publications disponibles dans la littérature
à comité de lecture qui traitaient de ce type de comparaison.
Quand cette comparaison GM/non-GM est faite, elle n'est pas faite « proprement ».
L'ensemble des travaux est basé sur une fausse idée.
Par exemple, avec le soja GM, qu'a t'il était fait ? Ils ont pris
beaucoup d'échantillons de soja GM et de soja non-GM de différents
lieux des Etats-Unis et ils les ont analysés. Et, bien sûr, le
soja a une grande gamme de composition. Ainsi, son contenu en protéine
peut varier entre 28 et 36 %. C'est une gamme très importante quand vous
obtenez des échantillons de lieux différents du pays. Cette gamme
de variation peut même devenir plus grande. Mais, plus la gamme est grande,
plus les différences sont difficiles à isoler. Vous avez besoin
d'utiliser un nombre énorme d'échantillons. C'est très
curieux parce que dans ces études particulières sur le soja, une
seule a effectué « proprement » l'ensemble de la
procédure expérimentale. Mais, au lieu de comparer des groupes
GM et des « lignées parentes » des parcelles différentes
que vous obteniez de Porto Rico, ils ont fait pousser leurs deux lignées
(l'OGM et non-OGM) côte à côte. Cependant, ils n'ont pas
ajouté dans leur publication qu'ils pourraient les retrouver car
c'est dans les archives du journal de nutrition. Mais, quand nous avons trouvé
ce matériel archivé, nous avons trouvé qu'en effet, il
y avait des différences substantielles dans la composition. Donc, c'est
probablement la raison pour laquelle cela n'apparaît pas dans l'article
en question.
Par conséquent, cette équivalence est vraiment une échappatoire
pour l'industrie parce que vous pouvez l'interpréter comme vous voulez.
Si vous trouvez une différence, vous pouvez dire qu'elle n'est pas biologiquement
importante. Donc, c'est un concept arbitraire. C'est vraiment une échappatoire,
car l'industrie n'a pas à faire un seul test biologique. La raison pour
laquelle ces tests ne sont pas faits est qu'ils ne souhaitent pas les faire.
Imaginez, notre étude sur les patates GM qui était une étude
préliminaire, a coûté aux contribuables anglais 1 600 000,
3 000 000 $. Ces 3 000 000 $ sont la raison pour laquelle ce n'est pas fait.
Mais, ce n'est pas juste une raison financière, il y a aussi une raison
scientifique : quand vous faites une modification génétique,
c'est présenté à chaque fois comme une technique précise.
Mais, en fait, cette technique est imprécise parce que vous ne savez
pas où le fragment d'ADN est transféré dans la culture
de génome. Vous ne savez pas non plus ce qui est transfèré
exactement dans le génome, ni combien de brins d'ADN vont entrer dedans.
A cause de cette méthode d'insertion (aléatoire ?) des gènes
et selon leur lieu d'insertion dans le génome de la plante, vous obtenez
des effets non-attendus. Selon l'opinion actuelle de la plupart des scientifiques
raisonnables, évidemment, il semble raisonnable que si vous ne savez
pas où ça se passe, ça peut atterrir n'importe où.
Donc vous pouvez obtenir dans la nouvelle plante n'importe quelle sorte de propriétés
potentiellement néfastes.
Vous pouvez obtenir par exemple par suppression ou amplification des effets
cliniques.
En effet, des choses qui sont dans la plante normale à un niveau subclinique
(qui n'a aucun effet pathologique parce que ne dépassant pas un certain
seuil toxique), vous pouvez ainsi les augmenter au-dessus du niveau où
ils deviendront non plus subcliniques mais cliniques.
Donc se baser sur ce concept mou n'est pas seulement scientifiquement faux,
c'est également extrêmement dangereux.
Concernant les méthodes analytiques, j'ai travaillé dans un institut
de nutrition pendant 40 ans. Nous avons essayé de simuler des conditions
qui se déroulent in vivo. C'est très difficile. Donc, si vous
ne connaissez pas quel composant existe, comment allez vous faire pour le tester ?
Il n'y a aucune chance pour que vous obteniez un composant microgénique
(brin d'ADN ?) se développant comme il se développe sur nos
patates transgéniques. Comment allez vous connaître des choses
sur lui car il n'est pas présent dans les observables finaux, dans le
matériau apparent (?) (dans les résutats globaux de l'analyse
génétique ?) .
Par conséquent, la seule voie pour commencer ce travail à un premier
niveau est de faire un test biologique.
Et c'est comme cela que notre affaire a commencé : nous avons un
formidable enregistrement à l'aide de ce type de test biologique sur
des substances non-GM. C'est pour cette raison que nous avons obtenu ce contrat
majeur de 1.600.000 £ contre une opposition très dure de 27 groupes
concurrents. L'ensemble de l'Europe était en compétition pour
cet argent car autant d'argent c'est vraiment important quand cela est livré
à la science.
Donc, le premier argument était que comme tous les aliments, les aliments
GM affecteront en premier la voie alimentaire. Nous avons un formidable enregistrement
sur cela et j'ai publié quelques articles sur ce sujet.
Donc nous avons appris certaines choses de plusieurs publications (pas uniquement
les nôtres).
La première étude sur les OGM : les tomates FLAVR-SAVR
En fait une des toutes premières publications n'a pas été
publiée parce que la FDA a été contrainte à modifier
ses 44 000 pages sur l'histoire de la tomate FLAVR-SAVR. En fait, la première
chose-aliment génétiquement modifiée commerciale fut cette
tomate FLAVR-SAVR. Les effets que cette tomate pourrait avoir sur les
consommateurs ont été explorés dans ces études.
Mais, dans ces études ils ont comparé la tomate génétiquement
modifiée FLAVR-SAVR avec le matériel parent (la tomate d'origine
non-GM). Ils ont gavé des rats tous les jours pendant 28 jours. Et après
la dissection de l'animal, ils ont fait une étude histologique sur l'estomac.
Ils ont eu une bonne idée parce qu'évidemment, tout aliment ou
tout chose entrant dans l'organisme atteint en premier la voie alimentaire.
Et, le premier organe majeur est l'estomac.
Mais, jusqu'alors, il existait plusieurs études incluant la notre sur
les patates GM qui a été publiée dans le Lancet. Nous avons
regardé la voie alimentaire. Comparant des groupes des GM et des groupes
non-GM, Y aura t'il un effet ? Quel sorte d'effet sera-t-il observé ?
Sera-t-il significatif ? Sera-t-il réversible ? Donc nous sommes
arrivés à la conclusion que toute méthode « d"évaluation
de risque ou de sécurité » doit partir en établissant
un impact sur l'ADN et les protéines transgéniques qui survivent
sous une forme bioactive dans l'intestin. Et pour moi, nous devons inventer
de nouvelles méthodes toxicologiques, de nutrition et de physiopathologie.
Ces nouvelles méthodes doivent être développées.
Nous avons assez de donnée pour montrer que c'est l'effet majeur. Et
la seule manière de l'étudier c'est avec ces nouvelles méthodes
que nous et d'autres sommes en train de développer.
C'est le même processus avec l'étude sur la tomate FLAVR-SAVR. En 1993-1994, Calgene a développé cette tomate en Californie. La FDA (Food and Drug Agency) lui a demandé une étude sur ses impacts sur la voie intestinale des mammifères[3][4]. Je ne vais pas vous parler de la partie nutrition parce que nous n'avons plus le temps pour cela. Aussi, cette étude à été faite par une entreprise, la FDA n'ayant pas ses propres laboratoires. Ils l'ont alors envoyée au conseil international de la science (ou quelque chose comme ça), pour faire l'étude. Mais, le problème fut le suivant : si vous faites une étude nutritionnelle, vous ne pouvez pas commencer avec des animaux qui ont des poids complétement différents. Il y avait deux gammes : certains animaux avaient 130g et d'autres 260g. Vous ne pouvez établir un quelconque effet car les gammes sont trop larges. Vous ne pouvez pas obtenir une seule donnée significative. Mais, je ne vais pas parler de cela. La chose importante selon moi est comme vous pouvez le lire dans ma revue de question[5], nutritionnellement, cette étude ne vaut pas grand chose (?) et elle n'aurait aucune chance d'être publiée dans une grande revue de nutrition.
Ce dont je veux vous parler, c'est que 4 femelles rats sur 20 vont avoir des
pathologies de l'estomac après ingestion de tomates FLAVR-SAVR
(et c'est vraiment intéressant que cela ne soit que des femelles). Quand
Calgene a trouvé ces résultats, ils n'étaient pas très
satisfaits. Ils ont donc envoyé leur protocole à un autre laboratoire
pour reconsidérer les coupes histologiques. Ce laboratoire a trouvé
que 7 de ces rats démontraient ce que l'on appelle des lésions
« à points rouges sombres », des lésions
nécrotiques et érosives. Ces lésions sont très importantes :
vous vous rappelez que les rats étaient utilisés à la place
des hommes. Personne n'est intéressé par les rats, s'ils ont des
lésions c'est leur affaire. Mais l'homme... Mais, chez les personnes
âgées et chez les personnes sous médicaments non-stéroïdiens
ou anti-inflammatoire, c'est très connu que si vous avez des lésions
de ce type... vous ne voulez pas... Ceci peut menacer la vie de certains !
Vous pouvez saigner ! Et je connais des gens qui réellement saignent...
Mais, je ne suis pas en train de dire que si vous mangez cette tomate, c'est
ce qui va vous arriver. En revanche, si vous avez ce genre de résultats,
vous devez analyser plus profondément, avec plus de détail, et
voir, tenter de découvrir la raison de ce phénomène. Pourquoi
cela touche t'il que les femelles par exemple ? Maintenant, nous savons
que cela est expliqué par la différence hormonale entre les mâles
et les femelles.
Mais, la FDA a soulevé d'autres raisons à ces lésions : un stress spontané, des agents mycolitiques, etc. Mais, dans cette étude comme dans toute étude scientifique raisonnable, le groupe contrôle était exposé à des conditions exactement identiques et les rats « contrôle » n'ont pas subi les mêmes troubles... Donc, pourquoi ne l'ont-ils pas révélé dans cette étude ?
Historiquement, c'est la première étude sur les OGM. Comme
je l'ai dit ceci peut menacer la vie de certains : 7 rats sur les 40 qui
ont mangé des tomates GM sont morts dans les 2 semaines. Et, l'érosion
n'était pas exclue comme étant une cause possible. En fait, juste
avant que je vienne ici, ils étaient 8 et non 7, mais peu importe.
Donc, cela devrait plus vous donner une raison pour questionner plutôt
que de dire simplement comme la FDA : «non seulement la tomate FLAVR-SAVR
est sûre, mais à partir de maintenant, nous n'avons plus besoin
de faire de test ». Il n'y a plus eu un seul test sur ce que les
compagnies font actuellement et à cause de la confidentialité,
ils ne vont pas éclairer ces faits.
Etude sur la Pomme de terre BT
Je vais vous décrire une étude dont personne n'a pas parlé.
Elle a été publiée dans « natural toxins »
en 19986 par deux égyptiens. Je sais qu'un des égyptiens était
un post doctorant aux USA car j'ai trouvé un de ces articles. Il a eu
probablement le droit de prudence mais c'est habituellement refusé.
Donc, ce sont des pommes de terre qui expriment une toxine BT. Cette étude
histologique au microscope électronique a été conduite
sur l'iléon (partie de l'intestin). Et, ils trouvent qu'à la fois
les pommes de terre BT et les toxines BT sont la cause de rupture, d'énucléations
et des gonflements des noyaux de la surface de l'intestin. Donc, il y avait
des lésions dans l'iléon, c'est ce qu'il faut retenir. Et si vous
avez une lésion, cela doit indiquer que la toxine a du survivre. Si elle
était cassé par la digestion, elle ne causerait pas tous ces effets.
Ce qui est encore plus surprenant, c'est que des immunologistes se sont associés
à cette étude. Ils ont trouvé que la toxine BT elle-même
est un immunogène désapotent (? ? ?) dans l'intestin
mais pour à la fois le système humoral et immunitaire ? ? ?
Mais c'est également un adjuvant puissant pour défendre nos antigènes.
Donc, vous ne pouvez vraiment pas passer ça sous silence.
Etude de Putzaï sur les pommes de terre GNA
Maintenant, je vais vous parler de notre étude7. La lectine GNA est
une protéine dont le gène provient du bulbe du perce-neige Galenthus
nivalis. Nous avions travaillé avec les lectines depuis un certain temps
principalement parce qu'elles sont des agents réactifs de l'intestin.
Nous avions choisi le GNA parce qu'il ne faisait rien à l'intestin, même
à des concentrations 800 fois ce que nous attendions à être
exprimé dans la pomme de terre.
Donc, ce que nous avons fait était une partie de mon étude nutritionnelle.
Elle est publiée dans le Lancet.
Qu'avons nous trouvé ?
Le groupe de rat nourri à la pomme de terre GNA (dans laquelle nous
avons ajouté le gène GNA) meure plus que le groupe contrôle
(nourri avec une pomme de terre non-OGM mais dans laquelle on avait intégré
le produit du gène).
Nous avons trouvé qu'une croissance proliférative de cellules
a été provoquée. Mais il y avait également une .......
infiltration ... lymphésis ? ? ? Ceci est le premier signe
que des éléments blessants entrent dans l'intestin. Et vous vous
rappelez qu'on a choisi la GNA pour ne pas qu'elle touche l'intestin. Ce n'est
donc pas la GNA qui cause tout cela. C'est uniquement quand la GNA s'est exprimée
dans la pomme de terre.
Unique étude réalisée sur les humains : l'étude
de Newcastle
Cette étude n'a pas été publiée mais elle est disponible
sur le site Internet de la Food Standards' Agency.
Mais elle démontre qu'une étude d'évaluation des risques
des OGM sur la santé est possible.
Des patients ayant eu une ileostomie8 ont été nourris avec un
repas contenant du Soja GM. Ces patients ont donc une poche qui recueille leurs
excréments.
L'étude a consisté à rechercher dans le contenu de la poche,
le brin ( ?) d'ADN qui avait été mis dans le soja GM (brin
EPSPS). Chez 6 patients sur 7, ils ont retrouvé dans leur poche, une
quantité variable mais mesurable de la chaîne complète d'ADN.
Donc, nous ne pouvons pas dire que l'ADN ne survit pas à la digestion.
C'est bien de l'ADN que l'on a retrouvé et cela survit bien. Ceci, je
l'ai trouvé sur le site Internet. Chez un patient, presque 4% de ce qu'il
y avait dans le repas survit dans la poche. Donc, s'il y a une possibilité
de faire une étude d'impact des OGM sur la santé, tout est là
pour le faire.
La FSA a affirmé qu'il n'y avait uniquement que des fragments d'ADN.
Mais, en fait, ce n'était pas le cas. De petites quantités de
la chaîne complète d'ADN étaient présentes. Et, la
chaîne complète d'ADN est réellement capable de faire des
choses dans une cellule et ce n'est pas la même chose que d'obtenir des
fragments non biologiques.
Mais, admettons vous avez un contenu normal des fèces. La FSA a dit que
l'ADN disparaissait et donc qu'il n'y avait aucun problème. Mais, bien
sur, ceci n'est une bonne chose que pour l'environnement qui ne sera pas touché
par la chaîne complète d'ADN. En revanche, pour le patient, ce
qui compte, ce n'est pas ce qui sort à l'extérieur de ses intestins
mais ce qu'il absorbe à l'intérieur de son organisme.
Tout reste donc à faire pour comprendre et analyser les effets potentiels
de l'ingestion de ces OGM sur l'organisme.
En conclusion, les quelques études montrent que les données les
plus informatives ont été obtenues des études concernant
les effets biologiques dans la voie alimentaire. Nous avons besoin d'accroître
les études pour avoir davantage de données. Ils ont essayé
de me détruire parce que j'étais tout seul. Il est donc nécessaire
d'accroître ce genre de résultats et d'élargir les bases
de données. On peut donc espérer que les instances publiques prendront
alors conscience qu'autoriser la consommation de ces produits est non seulement
prématuré mais peut être également suicidaire.
Références :
[1] Domingo, J.L. (2000) Health risks of genetically
modified foods: Many opinions but few data, Science, 288, 1748-1749
[2] Cest à dire avec une méthodologie
et des résultats solides.
[3] Alliance for Biointegrity website: http://www.biointegrity.org/
(1998), including Calgene FLAVR SAVRTM tomato report, pp. 1-604; International
Research and Development Corp. first test report, pp. 1736-1738; Conclusions
of the expert panel regarding the safety of the FLAVR SAVRTM tomato, ENVIRON,
Arlington VA, USA pp. 2355-2382; Four week oral (intubation) toxicity study
in rats by IRDC, pp. 2895-3000.
[4] Redenbaugh, K., Hatt, W., Martineau, B, Kramer,
M., Sheehy, R., Sanders, R., Houck, C. and Emlay, D. (1992) A case study of
the FLAVR SAVRTM tomato, Safety Assessment of Genetically Engineered Fruits
and Vegetables, CRC Press Inc. Boca Raton.
[5] Putzaï, A. http://www.actionbioscience.org/biotech/putzai.html
[6] Fares, N.H. and El-Sayed, A.K. (1998) Fine structural
changes in the ileum of mice fed on delta-endotoxin-treated potatoes and transgenic
potatoes. Natural Toxins 6, 219-233.
[7] Ewen, S.W.B. and Pusztai, A. (1999) Effects of
diets containing genetically modified potatoes expressing Galanthus nivalis
lectin on rat small intestine. The Lancet, 354, 1353-1354.
[8] Une ileostomie est une ablation de lintestin.