Révolution biotechnologique (2ème partie) : la guerre «subtile» du XXIème siècle
La révolution annoncée des biotechnologies devrait être d'une ampleur au moins comparable à celle de l'informatique. Pour le moment cependant, elle connaît un démarrage difficile (1), elle n'en est qu'à ses premiers toussotements.
La population n'est pas encore tout à fait prête à l'accepter. Abordée par le biais des OGM, elle donne lieu à un dialogue de sourds entre une population utilisant parfois de faux arguments pour de vrais problèmes et une coalition d'experts (industriels et scientifiques) usant parfois de vrais arguments pour rester toujours sur de faux problèmes.
Pour sortir de cette impasse et faire adhérer l'opinion à cette aventure, les partisans des OGM ont recours à un argument qui en dit long sur leurs profondes motivations. Pour fédérer et faire taire les contestations, rien de tel qu'une bonne propagande de guerre...
Progrès surnaturel contre nature sacrée...
L'apparition des OGM a mis en relief toute une multitude de questions concernant le rôle de la science dans le contexte de la mondialisation (2). En France c'est une notion nouvelle, la «malbouffe», qui a mis le feu aux poudres.
Mais cette notion est restée vague, tant elle regroupe les idées d'un peu tout et n'importe quoi. Il y va des convictions personnelles quasi-religieuses de chacun. Est-ce l'opinion qui s'est mal exprimée, ou bien est-ce les médias qui n'ont pas bien su exprimer le contenu de son message?
Toujours est-il que le débat sur les OGM, tel qu'il est traité dans la société, s'apparente à une nouvelle guerre de religion: c'est à dire un débat très sensible où tout le monde mélange bonne et mauvaise foi... Comment aborder le débat différemment que par une opposition frontale entre scientisme angélique et écologisme alarmiste?
La "bombe génétique" et le détonateur politique.
Pour y voir plus clair dans ce débat, il faut couper la poire en deux. Faire la distinction entre les dangers représentés par la généralisation d'une technique aux effets considérables, et le rôle qu'ils sont amenés à jouer dans les nouveaux mécanismes économiques (dangers d'ordre politique).
Pour ce qui est du premier aspect, il faut savoir que l'introduction d'une plante transgénique dans l'environnement est biologiquement beaucoup moins «traumatisante» que n'ont pu l'être, par exemple, l'introduction du maïs ou de la pomme de terre en Europe au XVIè siècle. L'homme a la manie de modifier tout ce qui bouge (et ce qui ne bouge pas). Cela fait des siècles qu'il éparpille, croise, hybride, mélange et sélectionne ce qui l'entoure, et qu'il s'oppose ainsi à l'ordre «naturel».
Mais ce n'est pas parce que l'homme a toujours cherché à tout modifier qu'il a le droit de continuer à le faire de manière toujours aussi irresponsable, à fortiori avec des outils toujours plus puissants. Nous sommes tous marqués par les dérives de l'industrialisation du secteur agro-alimentaire (vache folle, usage des facteurs de croissance tels que les hormones ou les antibiotiques). On est en droit de s'attendre aux hypothèses les plus folles, telles la généralisation de monstres transgéniques fabriquant eux-mêmes leurs facteurs de croissance.
En tous cas une chose est sûre: la génétique est un peu à la biologie ce que le nucléaire est à la physique. C'est vrai, les OGM peuvent devenir des sortes «bombes» stratégiques, dissuasives ou destructrices, d'une nouvelle nature.
Le risque de dérives peut-il justifier à lui seul l'abandon de toute nouvelle technique? Ce débat semble vain.
Pour le moment il deviendrait presque secondaire: suite au tapage médiatique occasionné, les OGM sont mis désormais sous étroite surveillance. Mais ĉa ne résout pas le problème de fond. Comment peut-on faire confiance aux industriels?
Un débat plus vaste et encore plus explosif réapparaît. Si les produits transgéniques amènent de nouvelles considérations, comme la redéfinition de ce qui est naturel et artificiel, si leur dissémination introduit la notion ambiguë et mal maîtrisée de «pollution génétique», la plupart des autres questions induites est d'ordre politique et n'est pas nouvelle.
Les OGM nous font soudainement prendre conscience des dérives de l'industrialisation à outrance de l'agriculture. Plus globalement, ils mettent en relief une forme de développement et une logique de progrès contestables: celles du productivisme libéral.
Plus que jamais, aujourd'hui la question est de savoir quel mode de civilisation et de développement nous recherchons. Or c'est une question très embarrassante, surtout pour les industriels...
Techniques de diversion...
Voilà pourquoi après la mise en veille des OGM sous la pression de l'opinion, leurs partisans sont désormais plus prudents et calment le jeu. Ils sont pris entre deux impératifs. D'un côté ils doivent se faire un peu oublier, pour ne pas donner du grain à moudre aux contestataires du système. Dans le même temps, ils doivent rétablir la confiance chez le consommateur, pour lui faire accepter à terme la poule aux ?ufs d'or.
L'accalmie apparente donne l'impression d'un conflit dans l'impasse. Si la situation semble bloquée (3), le pourrissement joue plutôt en la faveur des partisans du progrès (donc de la continuité). Mine de rien, ils contrôlent la situation. On a vu que les scientifiques menaient avec rigueur et humilité leur action dans les médias pour retrouver leur crédibilité, et focaliser le débat sur eux-mêmes. Pendant ce temps, loin des journalistes, les industriels s'activent en coulisse avec nos décideurs.
Approche plus subtile? Pas vraiment. Observons un peu la partie cachée de l'iceberg...
"La réalité est tout autre."
C'est le très «révolutionnaire» Dominique Bodin-Rodier, (4) dans un article intitulé «Vive la révolution transgénique!» (5), qui a vendu la mèche. Délire mégalo-paranoïaque irréaliste? A chacun de juger. Voici pour cela un rapide aperĉu de la manière dont ce «stratège» va-t-en guerre voit l'avenir et ce qu'il prêche pour le présent...
Dans cet article, Dominique Bodin-Rodier affiche d'emblée la couleur. Pour lui, la plaisanterie a assez duré: «(...) Mais à quoi bon perpétuer cet état de guerre en faisant croire à l'opinion que les anti [OGM] vont anéantir les pro. La réalité est tout autre. Il n'y a plus de guerre à faire, il est déjà trop tard pour la lutte idéologique. La révolution historique est là, bien installée. La révolution biotechnologique remplace la révolution physique et chimique des siècles précédents. Elle est inéluctable, irréversible, quoi que nous pensions, nous n'y échapperons pas».
En gros la pilule est passée, alors il faudrait arrêter de perdre notre temps avec cette paralysie. Le grand vizir poursuit:
"Mais, de grâce, sortons de cette torpeur médiévale qui stérilise notre action. Sans doute faut-il un électrochoc? Le professeur Montagnier suggère que l'on donne des cours de biologie moléculaire à l'ENA et à nos décideurs. Belle lucidité, mais en accéléré! Georges Charpak pense qu'il faudrait un «Greenpeace des chercheurs» pour contrebalancer l'emprise de la secte verte."
Effectivement les chercheurs, qui multiplient les efforts de pédagogie scientifique pour rassurer les foules, ont du mal à faire plier l'opinion. C'est pourquoi il est urgent de tenter une nouvelle approche plus ciblée et efficace. Pour faire adhérer simultanément le peuple et les décideurs, rien n'est plus fédérateur qu'une bonne guerre. Encore une guerre? Oui, mais cette fois ci pour lutter ensemble. Cette guerre providentielle est la guerre économique...
L'ennemi est ailleurs...
Pour rameuter le peuple, notre prophète ne s'embarrasse pas. Il appelle en même temps à la concorde civile et à la mobilisation générale. Pour rassembler les troupes, il n'hésite pas à faire preuve de démagogie en manipulant les arguments des adversaires de la «malbouffe» et à les mélangeant au nationalisme de terroir. Il décrit cette Amérique qui, je cite, «détient 85 % des cultures d'OGM, 70 % des brevets OGM, 90 % du commerce mondial. Monsanto et Du Pont pensent à eux seuls nourrir, vêtir, guérir la planète dans un avenir transgénique proche. Ils ont déjà quadrillé notre Hexagone de leurs laboratoires et fermes pilotes pour devenir les acteurs incontournables des productions bio-industrielles franĉaises. Avec leur modèle... bien rodé: de grandes monocultures intensives d'OGM, des élevages industriels dopés aux antibiotiques et aux hormones et en fin de chaîne le "burger-frites-Coca"».
Pour sensibiliser les décideurs, là, la tâche est plus facile. Il suffit d'exciter leur mégalomanie: «Ce qui manque cruellement aujourd'hui, c'est une politique d'envergure à la mesure de cette révolution. Une politique de grande puissance pour rester en tête du peloton, qui cultive nos différences et donne élan et enthousiasme à nos chercheurs.»
Il conclut en apothéose: «L'Histoire ne nous enseigne-t-elle pas que seule l'avance technologique donne la puissance aux Etats? Sans doute les futurs empires seront-ils de puissants pôles "biotech" qui s'entrechoqueront comme des plaques tectoniques écrasant les plus faibles. Ce sera la guerre subtile du XXIe siècle pour des produits de plus en plus intelligents...»
Ce langage semble tragi-comique. Pourtant il ne faut pas prendre ce type de discours à la légère. Pour justifier la poursuite du programme de la «bombe génétique», on nous bourre le crâne avec l'existence d'une nouvelle menace, d'un nouveau péril. Nous sommes passés docilement de la guerre froide à la guerre «propre», «subtile» qu'est la guerre économique mondiale. Nos décideurs en sont convaincus, ils en ont tiré les conclusions qui s'imposent et mis en place un régime de guerre. Les investisseurs ont gagné: ils ne seront plus gênés par les mouvements d'humeur de l'opinion. Le complexe scientifico-industriel a de beaux jours devant soi pour faire la pluie et le beau temps sur Terre.
L'embrigadement des chercheurs.
Pour s'en convaincre, il faut poursuivre les propos de Dominique Bodin-Rodier. Il déplorait que les scientifiques tardent à se mettre au pas:
«Cette révolution du savoir plus que du savoir-faire exige une mutation de notre recherche. Pour créer au plus vite le lien encore déficient entre l'énorme recherche publique et les entreprises innovantes tournées vers le futur. Nos chercheurs à vie doivent rapidement devenir des découvreurs, des producteurs de brevets.»
Au nom de l'intérêt supérieur de l'économie, il était grand temps d'embrigader les chercheurs, et d'amplifier les mouvements prometteurs:
«La situation en France est certes bloquée mais pas désespérée. Un grand espoir est en train de naître à l'Est, où se forme à Strasbourg le groupe Aventis entre les deux grands européens de la Chimie, Rhône-Poulenc et Hoescht, qui ont décidé de se muer ensemble vers les biotechnologies. La création du groupe de recherche Génoplante entre les organismes publics (INRA, CNRS...) et les industriels privés est également un signe encourageant.»
Fricothon pour Génothune.
Effectivement Allègre n'avait pas attendu les mises en garde de Dominique Bodin-Rodier pour convertir les chercheurs au «business» et faire participer les laboratoires de recherche à «la guerre économique»(6). Le projet Génoplante (7), basé à Evry et Montpellier, est un programme de «fabrication de propriété industrielle». Le principe est simple: avec un financement public de l'ordre de 70% des frais de recherche, le brevet éventuel profitera à 100% à l'investisseur privé.
Sur ce modèle, le projet de réseau GenHomme est lancé «pour coordonner les travaux des laboratoires publics, des associations caritatives et des industriels, afin d'accélérer la valorisation des connaissances de la génomique humaine»(8). Il a notamment pour objectif «de favoriser la création de sociétés " start up "»(9).
Enfin un programme comparable, GenAnimal, va être lancé prochainement sur «les animaux d'intérêt économique».
Sur les traces de la dame de fer.
On ne peut s'empêcher de rapprocher la politique franĉaise en la matière de celle menée depuis 20 ans en Angleterre. La recherche publique anglaise a été mise à mal par les réductions de budgets lancées par Thatcher. Elle accueille aujourd'hui à bras ouvert de généreuses aides providentielles dans la perspective d'un second souffle.
En effet, au mois de juillet 1998, le ministère britannique de l'Industrie et du Commerce, a signé avec le Wellcome Trust un partenariat financier et technique étalé sur cinq ans, pour rénover l'infrastructure de la recherche anglaise.
Il faut savoir que Wellcome Trust est une fondation privée qui possède un des six pôles internationaux associés dans le séquenĉage du génome humain (10), et qu'en 1999, il a injecté près de 600 millions de livres (6 milliards de francs) dans la recherche biomédicale anglaise, l'équivalent de presque la moitié du budget annuel du CNRS (qui lui couvre tous les secteurs scientifiques)...
Le Wellcome Trust a été créé en 1936 par le fondateur du groupe pharmaceutique Wellcome Foundation Ltd pour gérer les actions de la société et n'en utiliser les dividendes que pour "toute forme de recherche scientifique permettant d'améliorer la santé des êtres humains".
En 1980, le Trust vend ses actions au groupe géant pharmaceutique Glaxo, donnant le nouveau groupe Glaxo Wellcome. Avec l'argent de la vente, le Trust réinvestit aussitôt en Bourse de manière beaucoup plus diversifiée, notamment dans les start-up de biotechnologies, mais aussi dans les groupes pharmaceutiques. Ainsi dans son portefeuille, on retrouve Glaxo Wellcome qui a fusionné le 17 janvier 2000, avec SmithKline-Beecham, formant ainsi le premier groupe pharmaceutique mondial!
Le capital du Wellcome Trust a tellement fructifié (évalué en 1999 à 130 milliards de francs) que ce groupe se permet aujourd'hui de proposer une sorte de plan Marshall à un Etat et est en passe de devenir le copropriétaire de la recherche «publique» en Angleterre (11)....
La troisième voie?
Wellcome Trust en Angleterre, Téléthon en France, la solidarité change de visage. Cela donne une idée de ce qu'on pourra avoir demain. La gestion étatique de la solidarité ( l'impôt) est devenue trop impopulaire. Elle n'a pas résisté aux assauts répétés de la démagogie néolibérale.
Elle entraîne dans sa chute tout un pan de construction sociale: il s'agissait de la notion de service public, et de la mission de planificateur et de garant de l'intérêt général. C'était la clé du contrôle démocratique des orientations collectives.
A la place on a la gestion généralisée par le marché. Le meilleur des mondes est en train de se mettre en place. Il existe pourtant un moyen d'y résister. Malgré sa complexité, l'événement que représente le refus des OGM nous a indiqué une faille. L'adhésion crédule de l'opinion à la mutation du monde n'est pas encore assurée.
Le grand enseignement de «l'affaire OGM».
L'explosion de la connaissance technologique nous a conduits à la démocratie des experts. Le rôle de ces derniers est devenu aussi important que celui des décideurs politique, et se situe bien au dessus de la société civile. On est de plus en plus amené à s'en remettre à l'avis de l'expert, à être obligé de lui faire confiance.
On met le doigt sur le talon d'Achille du système néolibéral. Peut-on faire confiance à des experts qui, de plus en plus, sont des membres éminents dévoués à leur d'entreprise?
Plus généralement, une société basée sur la loi du profit peut-elle assurer le climat de confiance nécessaire à sa cohésion?
Si l'épisode des OGM a clairement démontré quelque chose, c'est que l'opinion n'avait justement plus du tout confiance. Il régnera de plus en plus un climat de suspicion généralisée.
Il n'est donc pas étonnant que les décideurs et leurs inspirateurs aient recours à la guerre économique pour mettre tout le monde au pas. La guerre permet de décréter l'état d'urgence et d'instaurer la loi martiale qui étouffe les graves questions fondamentales, le doute et la contestation. Pourra-t-on parler encore longtemps de démocratie?
La société adopte le profil d'une armée: tout en haut, on trouve les officiers supérieurs. Avec nos décideurs, les grands investisseurs sont les nouveaux généraux.
Tout en bas, dans le rôle des militaires du rang on trouve les salariés consommateurs. C'est la matière flexible, la chair à pognon, que l'on sacrifie volontiers au nom de l'intérêt stratégique supérieur (des actionnaires), sans même avoir forcément recours à l'argument de «survie» économique.
Entre les deux, dans le rôle des sous-officiers, il y a les journalistes et les scientifiques, tous dévoués à leurs nouveaux employeurs.
Ce sont des scientifiques et économistes, élevés au rang d'experts, qui aident nos généraux à élaborer ensemble les stratégies. De Davos à l'OMC, au nom des «saines» vertus de la concurrence, ils peaufinent l'art de la guerre, au lieu de chercher à favoriser la paix. Ensemble ils négocient, revendiquent, et modifient les règles du combat en utilisant que quelques mots: privatisation et brevet. Le droit commercial est le nouveau langage universel, le nouveau latin qui prive les foules de la compréhension de la signification politique des discours.
Pour lutter contre l'instauration du nouvel ordre néolibéral mondial, il faut s'opposer avant tout à la poursuite de cette guerre organisée, qui anesthésie la démocratie et nourrit la supercherie. Il faut faire cesser la propagande et la remplacer par un vrai dialogue.
La population mondiale n'aspire qu'à un climat de paix et de confiance, pour manger et vivre sans angoisse. Seul un tel climat nous permettra de réaliser une mondialisation heureuse. C'est à dire une mondialisation dans laquelle on pourra préserver et agrandir les petits morceaux de démocratie qui ont mis tant de temps à se construire dans l'histoire des nations.
Benoit
(1) Si l'on se fie aux nombreuses hésitations boursières des valeurs liées aux biotechnologies suite aux réactions négative de l'opinion, ou encore à l'annonce du caractère "inaliénable" de la cartographie du génome humain (voir brève du 13/03/2000 «Sous le NASDAQ, le paradis»)...
(2) Dans l'article du numéro précédent, je décrivais comment la transformation de la nourriture en une catégorie de produits technologiques sophistiqués permettait aux industriels d'assurer leur emprise sur les populations.
(3) Alain Godard, PDG d'Aventis Agriculture, a annoncé que d'un point de vue stratégique, il a préféré stopper pour l'instant les investissements sur les biotechnologies végétales, mais «conserver les outils en l'état, car un développement des OGM en Europe n'est pas à exclure d'ici trois à cinq ans», - Le Monde, 8 février 2000. Documents disponibles sur http://altern.org/infogm/bull7/aventis.html
(4) Dominique Bodin-Rodier est l'auteur de «la Stratégie agroalimentaire mondiale: les enjeux du XXIe siècle», éd. Armand Colin, 1997.
(5) Libération du 16 juin 1999, également disponible sur Internet : http://www.libération.com/ogm/
(6) Termes prononcés par Allègre lui-même lors de l'inauguration de Génoplante.
(7) «Génoplante, ou la privatisation des laboratoires publics» Jean-Loup Motchane, le Monde Diplomatique, Septembre 1999.
(8) «GenHomme s'inscrit dans le programme génomique annoncé à l'occasion du deuxième Comité interministériel sur la recherche scientifique et technique en juillet 1999, qui réaffirmait la place prépondérante des sciences du vivant. La création de l'infrastructure nécessaires à la recherche sur le génome est en cours, grâce à la collaboration de l'Etat - avec un financement de 350 millions de francs par an -, des collectivités territoriales et de l'association franĉaise contre les myopathies». Source: Ministère de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie.
(9) Communiqué de presse du 03/12/99 du ministère de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie en partenariat avec le ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie, disponible sur http://www.education.gouv.
(10)Le Sanger Center, situé près de Cambridge, a été inauguré en 1993 et a déjà coûté près de 50 millions de livres (500 millions de francs) mais l'investissement futur pourrait s'élever jusqu'à 460 millions de livres (4,6 milliards de francs).
(11) «Le mécénat sauve les labos anglais», Alain Leauthier, Libération, 25 janvier 2000.
[ Ornitho N°22 - Mars 2000 ]