Qu'avons nous fait en 2023 ?
Nous avons été très actif en 2023, mais il faut dire que la Commisison aussi. Et nous n'allions pas vraiment dans le même sens. La Commission européenne (Ce) a présenté cette année (5 juillet 2023) son projet de dérèglementation des OGM. Ce projet était en travail depuis longtemps mais la Commission voulait profiter de la présidence espagnole (1 juillet 2023 au 31 décembre 2023) pour que le gouvernement espagnol (classique pro-OGM) fasse avancer ce projet à marche forcée. Au début la présidence pensait obtenir un vote en séances plénière du Parlement au tout début janvier.
Nous avons cosigné deux lettres au ministère de l'environnement français avec d'autres associations, puis une lettre au Commissaire européen pour l'environnement (M. Timmermans) cosignée avec de nombreuses associations européennes dont des associations européennes de consommateurs.
Deux personnes d'OGM dangers avaient pris le parti de contacter des associations de consommateurs dès la fin 2022 en prévision des projets de la Ce. Dès le mois de juin 2022, nous avions obtenu un texte de ADEIC dans ce sens. Puis nous avons contacté de nombreuses associations ou fédérations de consommateurs. Le CNAFAL a été auditionné par l'ANSES en juillet 2023 pour dire son refus de tout désétiquetage. L'Indecosa a écrit à la Première Ministre pour dire son refus du désétiquetage. L'UFC Que Choisir a témoigné devant le Parlement européen pour dire son attachement à tous les acquis de la directive 2001/18 (évaluation des risques, méthode de détection, étiquettes, suivi post-commercialisation) puis devant l'ANSES. L'ADEIC a été auditionnée en même temps que l'UFC Que choisir par la Commission des affaires européennes du Sénat. La Commission européenne avait écrit à tous les Parlements d'Europe pour dire qu'ils allaient reprendre la subsidiarité à chaque Etat membre et .. les chambres du Parlement français n'ont rien dit. Nous avons écrit à chaque président de groupe parlementaire (des deux chambres) pour signaler ce scandale. Que ce soient des partis au pouvoir ou des partis eurosceptiques, ils n'ont rien dit. La CSF a aussi écrit à la première Ministre avec demande de rendez-vous.
En parallèle, nous avons signalé l'avis des consommateurs à certains distributeurs. Nous avons ainsi appris qu'une personne de l'UFS leur avait dit que les consommateurs se moqueraient des étiquettes sur les OGM puisque les associations de consommateurs ne disaient rien contre ce projet ... ces gens sont capables de mentir pour faire passer leur agenda. Depuis, certains distributeurs sont devenus dans notre camp. Ce travail se poursuit. Leclerc a dit ne pas souhaiter en savoir plus et donc refusé une proposition de visio sur ce sujet. On nous a expliqué qu'ils sont obsédés par le prix et sont apparememnt convaincus que les nouveaux OGM seraient moins chers.
Nous avons été auditionnés à deux titres par l'ANSES pour un rapport demandé par la Première Ministre sur les projets de la Commission.
Nous avons participé à une rencontre d'ONG eruopéennes à Bruxelles et en avons profité pour déposer 200 courriers (papiers) à des parlementaires européens (un seul retour). Un rendez-vous avec une parlementaire de l'Assemblée nationale (proche du ministre de l'agriculture) semblait constructive. Mais elle nous a demandé de lui transmettre un argumentaire pour le ministère de l'agriculture. Comme celui-ci ne répond jamais aux demandes d'entretien, cela nous semblait une perte pure de temps. Nous lui avons expliqué ne pas avoir d'espoir d'une quelconque suite et donc que nous ne donnerions pas de suite à sa demande d'écrit. Notre site en dit assez.
Nous sommes aussi allé à Poitiers pour le nouvel appel de Poitiers relayé par plusieurs ONG, dont OZO.
Nous avons sollicité un rendez-vous avec les conseillers agriculture de la Première Ministre et de l'Elysée. Nous avons pu voir une personne. Écoute polie, mais al personne a posé deux fois la question de pourquoi il y aurait un problème avec les OGM alors qu'il n'y en a pas eu aux EUA. Deux fois, gentiment, nous lui avons expliqué que les américains du Nord n'étiquetant pas, ils ne peuvent pas savoir si il y a le moindre problème. Ce n'est ni une preuve de problème ni d'absence de problème. C'est juste une non expérience. Devoir l'expliquer deux fois alors que c'est dans nos FAQ depuis 20 ans est un peu lassant.
Nous avons aussi été auditionnés par le Comitee of the Regions (CoR)
qui est une émanation du Parlement européen. Hélas, leur rapport
risque d'arriver trop tard (Le jour du vote en séance plénière : 6
février 2024).
Fait à Paris le 3 mai 2024
René Char