La position de l'ANSES
Avec d'autres associations ayant participé à l'appel de Poitiers, nous avons fait ce jour une manifestation devant le siège de l'ANSES qui a accepté de nous rencontrer. Trois dirigeants de l'ANSES nous ont auditionnés.
Les organisateurs avaient quelques questions :
1) Quelle peut être la validité d'études scientifique qui incitent à valider des OGM et des pesticides si aucune étude de toxicologie à 90 jours n'est faite ?
Globalement l'ANSES partage notre constat. Cependant, étant une instance
étatique, elle se refuse à en tirer de conclusion et rappelle
que ledossier de validation étant conforme aux attente règlementaires,
les dossiers d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) sont valides.
2) Nous contestons le projet de règlement des lignes directrices des procédures d'évaluation des OGM qui reviendraient, selon notre interprétation, à dispenser tous les OGM considérés (par leur fabricant !) comme équivalent en substance.
L'ANSES répète que dans tous les cas, à son avis, des évaluations à long terme sont nécessaires.
3) Nous contestons les procédures d'AMM de divers insecticides néonicotinoides.
L'ANSES nous informe qu'elle est en train de monter un groupe de travail "abeilles".
Nous insistons sur la nécessité de ne pas étudier la toxicité
que sur des riches, mais aussi sur des couvains (élevage de jeunes abeilles),
sur les reines. Ces études devrons également prendre en compte
non pas les principes actifs des insecticides, mais leur formules complète
(avec coformulants).
4) nous soutenons que les plantes mutagènes devraient être étudiées
au moins aussi strictement que les plantes OGM transgéniques.
L'ANSES étudiera la question.
Paris, le vendredi 14 décembre 2012
Un compte-rendu plus précis est trouvable ici.