Retour sur les études sanitaires
Depuis sa fondation, l'association OGM dangers soutient que les risques sanitaires, c'est à dire alimentaires, d'une première part ne sont pas bien évalués et d'une seconde part ne sont pas conclusifs.
Sur la première branche de notre position, une récente étude [Zdziarski] vient encore de le confirmer. Dans cet article de revue, les chercheurs de l'université d'Adelaide, l'université Flinder et de l'Institute of Health and Environmental Research ont repris les article étudiant les risques sanitaires des OGM contenant l'un au moins parmis trois gènes : EPSPS (résistance à un herbicide), Cry1Ab et Cry3Bb1 (émission d'un insecticide). Les chercheurs n'ont retenu que les études sur des rats avec histopathologie (étude des organes au microscope).
Il existe 47 PGM utilisant l'un de ces trois gènes et autorisé dans au moins un pays du monde. Aucune étude n'a été faite sur 38 d'entre eux (donc 81% !). Sur les 9 autres PGM, 21 études ont été faites. Mais 76 % d'entre elles (16) ont été faites après l'autorisation par le gouvernement et la moitié d'entre elles a été faite 9 ans ou plus après l'autorisation.
De plus, toutes ces études comportent des erreurs car les critères pour la mesure de la toxicité et pathologie ne sont pas définis, la méthodologie n'est pas consistente, ou des manques de transparence dans les méthodes et les résultats.
Les chercheurs concluent que cela "démontre un tableau incomplet en ce qui concerne la toxicité (et la sécurité) des produits GM consomés par les humains et les animaux".
Sur la seconde branche de notre positions, nous maintenons que si seuls des biologistes moléculaires, à Bruxelles ou à Adélaide, peuvent nous dire ce que nous pouvons manger, alors c'est suffisant pour que nous refusions ces PGM. Nous ne demandons pas un risque zéro, mais un risque appréhendable par les citoyens et pas par des Experts qui nous hétéronomisent toujours plus.
Fait à Paris le 31 octobre 2014
Référence
[Zdziarski] GM
crops and the rat digestive tract: A critical review. Zdziarski IM et al.Environ
Int. 2014 Dec.