Sondages
L'acceptation des OGM dépend très fortement du continent. On dit parfois que les américains les acceptent beaucoup plus que nous autres européens. Cependant, comme on ne leur a pas vraiment posé la question, ce n'est vraiment pas évident. D'ailleurs, quand on leur demande, ils sont globalement opposés aux OGM. Il est certes évident que pour les américains, food is fuel (l'aliment est un combustible) alors que pour les européens food is fun (l'aliment est un plaisir). Vous trouverez ci-dessous ceux des sondages qui concernent les européens, les américains, ou les asiatiques.
Pour les européens ;
- 24 octobre 2024. Sondage fait dans cinq pays européens par un lobby des NTG (genebeconn) financé par l'Europe et comportant notamment Euroseeds (le syndicat des gros semenciers européens). Un document d'une page est fourni en plus d'un communiqué de presse de trois pages (cela ne fait pas très sérieux). Ne connaissant pas les questions exactes, il est difficile de lui accorder trop de poids. Selon cette étude, en France 45% des citoyens en auraient entendu parler, 26% souhaiteraient acheter des aliments issus de NTG mais pour un prix diminué de 14% (sinon ils ne les achètent pas). En Allemagne, 60% des citoyens seraient au courant, 38% voudraient en acheter mais pour un prix diminué de 12%. Ne connaissant pas les questions précises, nous n'y accordons pas de pertinence. Ils disent ainsi que « La fourniture aux consommateurs d'informations impartiales sur les NGT est cruciale pour le succès de ces dernières. ».
- 2023 (mois ?) Sondage des autrichiens pour Arge Gentechnikfrei. 83,1 % des personnes interrogées souhaitent que les produits issus des NGT soient contrôlés et réglementés aussi strictement que les OGM actuels. Le souhait de la Commission européenne de supprimer l'obligation d'étiquetage est totalement rejeté : 89,9 % des personnes interrogées souhaitent un étiquetage obligatoire également pour les produits issus des OGM, directement sur les denrées alimentaires ou les aliments pour animaux. 84,5 % souhaitent que les produits issus des NGT continuent d'être étiquetés "OGM". 83,1 % souhaitent que les produits issus des NGT soient contrôlés et réglementés aussi strictement que les "anciens" OGM. 81,5 % sont d'avis que la proposition de loi limiterait les droits des consommateurs et les priverait de leur liberté de choix. 89 % sont d'avis que les consommateurs ont le droit de savoir comment les aliments qu'ils achètent dans le commerce ont été produits. Seuls 11,7 % sont favorables aux nouvelles technologies génétiques, que les produits soient étiquetés ou non.
- 25 septembre 2023. Un sondage pour Foodwatch par Forsa en Allemagne révèle que 92% des personnes interrogées souhaitent que les produits alimentaires issus du génie génétique soient étiquetés comme tels.
- avril 2023 L'institut Rathenau fait une étude sur la perception par les hollandais des nouveaux OGM (NTG). Ils concluent que « Les citoyens interrogés dans le cadre de notre étude sont unanimes à penser qu'il est nécessaire de réglementer les cultures NTG pour diverses raisons : prévenir les dommages à l'environnement et à la santé humaine, donner aux consommateurs la liberté de choix, se prémunir contre le potentiel de la technologie à accroître les inégalités et veiller à ce que la technologie contribue à résoudre les problèmes sociétaux. Ce dernier point est considéré comme une condition préalable importante à l'introduction des produits des NTG sur le marché. [...] nous avons appris que les citoyens néerlandais interrogés dans le cadre de notre étude soulignent l'importance de la transparence et du devoir des gouvernements d'informer le public. [...] Éviter la proposition d'exempter les NGT de l'actuelle directive sur les OGM, mais développer une approche politique différenciée, ou basée sur le niveau. ». L'étude recommande de « préserver la liberté de choix des citoyens en maintenant l'obligation d'étiqueter les aliments génétiquement modifiés, y compris les aliments NTG ».
- 3 janvier 2023. Sondage Civey demandé par VLOG : 58% des sondés en Allemagne refusent que les critères d'étiquetage et d'évaluation des risques soient diminués pour les nouveaux OGM.
- 18 novembre 2022. Un sondage Yougov auprès de 1733 citoyens anglais : 79 % des adultes au Royaume-Uni pensent que les cultures, les animaux et les aliments nouveaux OGM devraient être clairement étiquetés sur l'emballage des aliments. 83 % pensent qu'ils devraient subir des tests de sécurité avant d'être mis en vente. 80 % pensent qu'ils devraient être soumis à des tests de sécurité environnementale et 79 % pensent qu'ils devraient être traçables dans le système agricole et alimentaire.
- 28 septembre 2022. Sondage Eurobaromètre 2022 sur la sécurité sanitaire en Europe. Les OGM sont considérés comme principale source d'inquiétude pour 14% des autrichiens et 10% des hongrois. Plus les gens ont fait des études, plus ils s'estiment concernés. 66% des managers sont concernés par les OGM quand les personnels de maison ne le sont qu'à 42% (QC2 p. 21 et p. 26). Le rapport commente « les personnes ayant un niveau élevé à très élevé de sensibilisation aux questions de sécurité alimentaire sont les moins susceptibles d'être préoccupées par la plupart des problèmes énumérés dans l'enquête » (p. 34). Les préoccupations les plus fréquemment choisies sont les résidus de pesticides dans les aliments (40 % p. 27), mais seuls 26% le mentionnent dans leurs inquiétudes (p. 27). 56% des européens sont conscients du risque de contamination des aliments ou des boissons par des OGM (p. 22 et p. 112, 118, 121 par pays). Les résultats par pays sont en p. 32 et p. 112 (difficile à interprêter car réponses à choix multiples). La préoccupation des contaminations par des OGM a baissé en France de 7 points (p. 33). Pour la Slovénie, Suède et Grèce, ces chiffres dépassent 70%, mais tombent à environ 40% en Roumanie, Portugal et Italie (p. 33). Le rapport commente « Dans 17 pays, la sensibilité [cf. définition] aux ingrédients génétiquement modifiés dans les aliments ou les boissons a diminué depuis 2019, les plus fortes baisses sont observées en Suède (-13 points de pourcentage), en Irlande (-12 pp) et aux les Pays-Bas (-10 pp). À l'inverse, de fortes augmentations de cette proportion sont enregistrées en Slovaquie (+16 pp), en Grèce (+11 pp) et en République tchèque (+9 pp).». Mais la sensibilité à un problème qui ne se pose pas grâce à la quasi interdiction semble naturelle. Seuls 3% des européens mettent les OGM en premier dans leurs inquiétudes. Mais la concurrence est avec le prix, l'origine, les contaminants, les additifs, l'impact environnemental, la valeur nutrionnelle, les conditions d'élevage, l'impact sur la santé (QC2 p. 110). Le sujet n'est pas disparu, mais noyé dans un flot d'inquiétudes.
- 24 août 2022. Sondage de l'Institut Mindtake en Autriche pour la fédération du commerce et de l'association de protection de l'environnement GLOBAL2000. 92% des Autrichiens exigent que les denrées alimentaires, les aliments pour animaux et les semences issus du nouveau génie génétique continuent d'être contrôlés aussi strictement que les produits issus de l'ancien génie génétique et que les risques pour la santé et l'environnement soient examinés. 94% sont d'avis que les produits issus du nouveau génie génétique doivent continuer à être étiquetés directement sur l'article comme "génétiquement modifiés". 70% de la population se prononce contre une autorisation plus simple et plus rapide des denrées alimentaires, des semences et des aliments pour animaux issus du nouveau génie génétique.
- 16-19 aout 2022. Sondage de l'Institut Polytechnique et de la CFTC par l'IFOP sur la confiance dans la science. Les OGM recueillent le plus faible score de favorabilité (19%, dont seulement 3% de tout à fait favorables). Leur nocivité est "scientifiquement prouvée" pour une majorité relative de Français (44%), avec 8% seulement qui évoquent des bienfaits "scientifiquement prouvés", 4% qui estiment l’absence de risque "scientifiquement prouvée", 21% qui estiment que ni la nocivité ni les bienfaits ne sont scientifiquement prouvés et les 23% restant ne se prononçant pas. Les femmes sont sensiblement plus dubitatives sur les techniques et la science en général. L'étude essaie de dire qu'elles ont fait moins d'études, puis qu'elles sont "assignées au care" ...
- août 2022 Etude IPSOS pour la Food Standard Agency du Royaume-Uni. 9% n'ont jamais entendu parler des aliments GM et 42% n'ont jamais entendu parler des aliments Génétiquement Modifiés par une nouvele technique (aussi appelés GE ou Génétiquement "édités" alors que ce terme est trompeur).
- Mai 2022 Etude Kantar Public pour Greenpeace sur 1000 personnes en entretien. Si les sondés connaissent les OGM (79%), seul un quart a déjà entendu parler de "nouveaux OGM". Quand on leur explique ce que c'est, 60% disent en avoir entendu parler, mais seuls 19% affirment "voir très bien ce dont il s'agit". Seuls 13% des sondés en consommeraient sans crainte. Une majorité écrasante (92%) des Français souhaite que la présence de « nouveaux OGM » soit indiquée sur les emballages de produits alimentaires. 91% estiment que les enseignes de la grande distribution doivent faire preuve de transparence et afficher clairement sur leurs produits la présence de « nouveaux OGM » (mêem si la possibilité légale est du ressort de la Commission européenne). La tranche d'âge 50-64 ans souhaite plus que les 18-24 ans que ces (nouveaux) OGM soient étiquetés (72% contre 55%).
- Mai 2022, sondage par Marketagent n° 1000. Les consommateurs autrichiens se déterminent à 88,3% sur le bien-être animal, 83,3% sur la provenance régionale, 83,1% sur l'étiquetage sans OGM. Le label sans OGM est crédible pour 81,0%. Les NGT devraient être évaluées et étiquetées (61,3%), évaluées sans étiquetage (17,9%), étiquetées sans évalution du risque (14,4%) ou sans rien (6,4%). 71,4% des personnes interrogées sont prêtes à payer un prix plus élevé pour des aliments certifiés sans OGM. La production sans OGM est particulièrement importante pour les consommateurs en ce qui concerne la viande fraîche (62,1%), le lait et les produits laitiers (56,8%), les fruits et légumes (55,2%), les œufs (54,2%), les saucisses (50,5%), le poisson et les fruits de mer (45,7%) et le pain et les produits de boulangerie (44,6%).
- 1 novembre 2021. Le Food Standard Agency (du Royaume-Uni) a fait un sondage avec une étape qualitative (80 participants) et une étape quantiative (2.066 participants). Les "consommateurs ont trouvé les OGM ou les nouveaux OGM appliqués aux plantes plus acceptables que ceux appliqués aux animaux, par exemple en raison de problèmes de sécurité humaine et de bien-être des animaux. par exemple". "Beaucoup [de consommateurs] estiment que la réglementation doit être aussi complète que pour GM.". "La plupart des consommateurs estiment que l'étiquetage devrait toujours informer le consommateur de la présence d'ingrédients GM en utilisant le terme complet "génome modifié".". De plus "les consommateurs souhaitent une réglementation complète et un étiquetage transparent si les aliments [nouveaux OGM] arrivent sur le marché britannique."avec possibilité de réévaluer leur diffusion après quelques années.
- 29 septembre 2021. Le gouvernement anglais (à ne pas confondre avec
le gouvernement du Royaume-Uni) a affiché sa volonté de déréguler
les nouveaux OGM (et d'autres encore). Il a fait un sondage où il
apparaît que 88% du public (2750 réponses) et 64% des entreprises
(198 réponses), soit 95% des réponses analysées, estiment que les
nouveaux OGM doivent être régulés comme les OGM. Certes, 58% des
universitaires et 55% des organismes du secteur public ne sont pas
d'accord, mais ils ne représentent que 35 réponses au total à la
consultation ! La question des risques donne à peu près les mêmes
résultats. À la question (3a) de si l'introduction de nouveaux OGM
(sans étiquetage) pourrait poser d'autres problèmes comme « par
exemple, les impacts sur le commerce, le choix des consommateurs, la
propriété intellectuelle, la réglementation, le bien-être des
animaux ou autres », la majorité des ONG (93%), des particuliers
(93%), des universitaires (92%) et des entreprises (89%) ont répondu
positivement. En revanche, seuls 45% des organismes du secteur
public ont répondu positivement. Rapport consultable.
Le gouvernement suit donc la minorité et ignore le fait que sans le soutien du public et des entreprises, il n'y a pas de marché pour le bidouillage de gènes. Le gouvernement gallois a déclaré qu'il n'était « pas prévu d'assouplir la réglementation relative aux cultures génétiquement modifiées au Pays de Galles ». Le ministre de l'environnement du gouvernement écossais, Màiri McAllan a rappelé que « Le gouvernement écossais s'est engagé à rester aligné sur l'UE ».
Source : Summary of responses to a consultation on the regulation of genetic technologies et aussi ici. - 30 mars 2021. Sondage des verts européens sur l'étiquetage des OGM. Les données peuvent être trouvées ici ou demandées à nous. Le sondage contient environ 1000 répondants par pays. 78% des européens ont entendu parler des OGM (78% en France). Parmi ceux qui savaient ce que sont les cultures OGM, 86% des européens soutienennt que les aliments produits à partir d'OGM doivent être clairement étiquetés (89% en France). 81% des européens qui avaient entendu parler des OGM soutiennent que "les aliments produits avec des animaux nourris par des OGM devraient clairement être étiquetés" (87% en France). Seulement 40% des européens ont entendu parler des techniques des modifications appelées "édition du génome" (35% en France). Parmi ceux qui ont entendu parler de ces techniques, 44% des européens pensent que leurs produits doivent êrte évalués pour leur sécurité et étiquetés comme des OGM (36% en France). 23% des européens pensent qu'ils doivent être étiquetés comme OGM (30% en France). 25% soutiennent que es aliments soient évalués pour leur sécurité (28% en France). Oui ces trois catégories sont très similaires. On aurait pu dire que 92% des européens qui savent ce qu'est CRISPR veut que ce soit considéré comme OGM ou étiqueté (94% en France).
- 10 décembre 2020. Sondage mondial du Pew Research (cf.
d'autres sondages du même groupe dans la partie sur les
américains) sur l'utilisation de l'"édition du génome". Ce
terme vise à nier qu'il y a des effets de bord, en la cible et hors
la cible. Il faudrait donc ne pas l'utiliser, mais c'est leur terme
(en anglais). Nous l'appelons NTMGE (Nouvelle Techniques de
Modifications Génétique ou Épigénétique). On notera que les 20 pays
n'incluent que des pays industrialisés. Nous soupçonnons que les
pays moins industrialisés soient plus rigoureux, moralement.
La moitié (médiane) des pays considèrent que les recherches scientifiques sur les NTMGE est "appropriée" pour moins de 30%. Autrement dit la médiane des pays considère, au moins à 70% que ce n'est pas approprié. La France ne le considère approprié qu'à 16% de sa population et est la plus stricte (75% des français la considère comme un mésusage). L'Inde le considère à 56% de sa population et cela semble lié à l'Indouisme. Changer les caractéristiques d'un bébé (on appelle cela de l'eugénisme) pour traiter une maladie sérieuse est approprié pour la moitié des pays à au moins 70 % (sic). Le Japon l'accepte à 57% et l'Espagne à 88%. Si c'est seulement pour réduire le risque d'une maladie sérieuse, la moitié des pays le considère "approprié" à au moins 60%. Les plus laxistes sont l'Espagne (77%) et le moins laxiste est le Japon (47%). S'il s'agit de rendre le bébé plus intelligent, la moitié des pays le considèrent comme approprié à moins de 14% ! Seule l'Inde l'accepte pour 64% (et le Japon à 8%). Dans tous les pays, les jeunes sont plus enclins à considérer la recherche sur les NTMGE comme appropriée. Par exemple en Suède, 38% des jeunes considèrent la recherche sur les NTMGE comme appropriée (19% des plus agés en Suède).
Les hommes, les gens plus jeunes et les gens plus éduqués sont presque systématiquement plus favorables aux techniques que les femmes, les gens plus âgés ou moins éduqués. Les hommes français sont 18% à trouver que le clonage est approprié (et donc 72% qu'il ne l'est pas), mais les femmes sont seulement 9% à le considérer, soit un différentiel de 9points. Ce différentiel est le plus fort en Suède où il est de 23 points !
Une médiane de 73% des pays considère qu'utiliser des nouvelles techniques (?) pour aider une femme à être enceinte est appropriée. Une médiane de 66% des (populations des) pays considèrent que la recherche scientifique sur le clonage des animaux est un mésusage de la technologie (science ?). Sur ce dernier point 80% des français considèrent que c'est un mésusage.
Selon la foi des populations, aux EUA, 21% des chrétiens considèrent que la recherche scientifique sur les NTMGE est appropriée contre 47% des gens sans religion. Une médiane de 74% des pays considèrent que les humains et les autres être vivants (appelés living things !) ont évolué (81% en France, mais je pense que c'est une erreur et c'est probablement 88%). - 10 décembre 2020 (fait du 26 au 29 octobre 2020). Le groupe de pression en faveur du numérique et de "la Science" Sapiens rend publique un sondage sur "la Science" (et notamment la génétique). Seulement une petite majorité font confiance aux chercheurs pour dire la vérité sur les vaccins (57%) ou la génétique (56%). 75% estiment que « nous devenons trop dépendants des avancées de la science et de la technologie ». 50% (+4 points depuis 2013). 50% estiment que « la science et la technologie génèrent des changements trop rapides dans ma vie de tous les jours » (+ 4 points depuis 2013). 48% des sondés considère « qu’on peut faire confiance aux scientifiques pour dire la vérité si jamais certaines de leurs recherches pouvaient avoir des répercussions sur la santé des individus » (ils étaient encore 53% à estimer que c’était le cas en 2013). Ils sont même 53% chez les moins de 35 ans. 43% des interviewés estiment que la science et la technologie produisent plus de dommages que d’avantages (+6 points depuis 2013). Leur sondage de 2013 parlait des OGM. Pas celui de 2020.
- 11 novembre 2020. Une étude du Pew research Institute souligne que de nombreux publics doutent de la sécurité sanitaire des OGM. Une médiane des 20 pays de 48% dit que les aliments GM ne sont pas sûrs à manger (54% en France et 70% en Russie), alors qu'une médiane de 13 % dit qu'ils sont sûrs (8% en France et 9% en Russie).
- 10 novembre 2020, Sondage effectué par Ipsos pour la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, du 16 au 21 octobre 2020. Ce sondage est aussi analysé en détail par Daniel Boy dans La Recherche n° 564 pp. 85-90. Le sondage traite de la place de la science et des scientifiques. Il présente plusieurs choses et demande si chacune "représente pour la santé un risque très grand, assez grand, pas très grand ou pas grand du tout". Les aliments GM représente un risque très grand (42%), assez grand (34%), pas très grand (14%) ou pas grand du tout (2%). Enfin il y a 8% de personnes sans opinion. Les pesticides utilisés pour la production des plantes représentent un risque très grand (58%), assez grand (36%), pas très grand (4%) ou pas grand du tout (1%) avec seulement 1% de personnes sans opinion. Les excédents d'engrais dans les nappes phréatiques représentent (toujours pour les sondés) un risque très grand (58%), assez grand (34%), pas très grand (5%) ou pas grand du tout (1%) avec seulement 2% de sans opinion.
- aout 2020 : sondage du gouvernement allemand (p. 61) avec 1000 sondés. Sur les nouvelles techniques de modifications génétiques (TALEN, CRISPR, etc), 95% (=80+15) des allemands soutiennent que les effets possibles sur la nature doivent être étudiés. 90% (=66+24) des allemands pensent que les animaux et les plantes sauvages ne doivent pas être génétiquement modifiés. 51% (37+24) des allemands ne font pas confiance à des scientifiques qui affirmeraient que les nouveaux OGM sont sûrs. L'influence des convictions (hédonistes, social-écologiste, pragmatiques, expeditifs, libéraux conservateurs !) est étudiée. Les hédonistes sont les moins enclins à refuser les nouveaux OGM !
- juin 2020 : sondage européen de BEUC (Association de consommateurs européens). Les consommateurs associent spontanément la "nourriture durable" à un "faible impact environnemental" (48,6%), à "l'utilisation d'OGM et de pesticides à éviter" (42,6%) et aux "chaînes d'approvisionnement locales" (34,4%). En moyenne, un tiers des consommateurs (36,5 %) se disent prêts à remplacer la viande par des alternatives végétales sans OGM (43,6 % ne le feraient pas, 19,9 % sont incertains) (figure 19). Mais l'acceptation tombe à 13,6 % si les alternatives végétales à la viande contiennent des OGM (68,7 % des personnes interrogées disent qu'elles ne seraient pas prêtes à remplacer la viande par des alternatives végétales contenant des OGM, 17,7 % sont incertains) (figure 20). (détails p33).
- 2 avril 2020 : sondage en Norvège sur les nouvelles
techniques de modification génétique (NTMG appelées gene edition
en anglais et "édition du génome" en français, mais ce terme est
biaisé) et ses applications « pour une alimentation soutenable ». Le
rapport, demandé par un consortium d'entreprise norvégiennes
spécialisées dans ces techniques vise donc à savoir quel accueil ces
produits auraient. C'est un peu une étude de marché. Afin de tester
si les sondés connaissent le sujet, ils leur ont demandé si « la
sélection traditionnelle a à voir avec les gènes ». Ceux qui
répondaient non étaient considérés comme incultes. Pourtant,
l'interprétation en terme de gènes reste une notion scientifique.
Aucun paysan n'a mélangé des gènes. Il a croisé ses plantes/animaux
et sélectionné ceux qui satisfaisaient ses objectifs. On voit la
puissance de normalisation de ces études.
- 96% des sondés ont entendu parler des OGM conventionnels. Mais environ la moitié des sondés ont entendu parler des NTMG ;
- Environ 60% sont inquiets ou très inquiets des produits génétiquement édités. Environ 18% sont neutres et moins de 20% ne sont pas inquiets (p. 26/58) ;
- Une majorité « des consommateurs sont favorables à l'usage de l'édition du génome pour des buts bénéfiques à la société et qui contribuent à la soutenabilité des entreprises agronomiques et aquacoles [les commanditaires de l'étude !] norvégiennes ». On notera la formulation.
- Les femmes sont plus inquiètes que les hommes des risques ;
- Plus les sondés considèrent qu'ils connaissent les aliments OGM, moins ils craignent les risques sanitaires (contradictoire avec l'étude SIFO de 2017). Pour les risques environnementaux, ils s'en inquiètent tous.
- Les consommateurs norvégiens considèrent l'édition du génome [NTMG] comme moins naturelle que la sélection traditionnelle.
- 28 janvier 2020. Sondage en Suisse : 36 % des Suisses estiment que les manipulations génétiques pour la production alimentaire sont très dangereuses, et 40% pensant qu'elles sont plutôt dangereuses.
- Juillet 2019 en Allemagne, l'organisme de sondage Civey a interrogé 2.500 personnes âgées de
plus de 18 ans. 82% veulent de la transparence sur les denrées
alimentaires lorsque le lait, les œufs et la viande sont
produits avec des plantes génétiquement modifiées dans les
aliments pour animaux.
69% préfèrent les aliments avec l'étiquette "non génétiquement modifié".
71% considèrent l'usage prioritaire de plantes OGM pour l'alimentation des animaux (pour le lait, les oeufs et la viande) comme négatif.
Anne Markwardt de la Fédération des associations de consommateurs (erbraucherzentrale Bundesverband) commente : « Le label "sans génie génétique" donne aux consommateurs le pouvoir, à chaque achat, de décider si la culture de plantes génétiquement modifiées est encouragée ou non. Cette liberté de choix doit être préservée, même pour les produits fabriqués à l'aide de nouvelles méthodes d'ingénierie génétique» - Juin 2019 : Eurobaromètre 2019 (sondage européen présenté
avec les éléments essentiels par pays ici).
- 43% "pensent que les produits alimentaires sont pleins de substances dangereuses" ! (presenté comme "moins de la moitié des européens" p. 8/104);
- "Plus les répondants ont fait des études longues [stayed in education], plus ils se sentiront concernés par la plupart des sujets. Par exemple, 30% de ceux qui ont fini leurs études à plus de 20 ans sont concernés par les ingrédients GM dans les aliments et les boissons, comparés aux 19% de ceux qui ont quitté les études avant 15 ans." (p. 47/104) ;
- De façon similaire, "Plus les répondants ont fait des études longues, plus ils sont susceptibles de dire que [...] l'éthique et les opinions" sont importants [ethics and beliefs] (25% vs. 14%) (p. 14,15/104). Mais ce critère est aussi celui considéré comme le moins important. Seuls 7% des répondants le mettent en premier (parmi 6 dont le coût et l'origine !) (p.74/104).
- Le rapport tente de comparer EB2010 et EB2019. Il va jusqu'à
soutenir que la question QD4 est similaire à celle de EB2010.
C'est faux comme nous le montrons plus bas. Le rapport le
reconnaît implicitement en note de bas de page 19 "Bien que ces
questions ne soient pas directement comparables" ...). Il faut
comprendre la structure des questions.
Dans le EB 2010 il était demandé "Avant aujourd’hui, aviez-vous déjà entendu parler d’aliments GM ?" : 84% répondaient oui en Europe (QB2 p. 281/406)
Dans le EB 2019 il était demandé "duquel parmi les sujets suivants vous avez déjà entendu parler ?" (parmi 15) : La réponse est "60% ont entendu parler des ingrédients GM dans les aliments ou les boissons" (p. 33/104) (et 65% en France cf. p. 78/104)
De même, les nanotechnologies étaient connues de 46% des répondants européens dans le EB2010 (p. 294/406) mais seulement 30% restent dans le EB2019 ("nano particles in food" p. 33/104).
Dans ces deux exemples, soit les européens ont oublié, soit les questions ne sont pas structurées pareil et les comparaisons sont donc hasardeuses.
Nous ne pouvons pas comparer EB2010 et EB2019, pour un autre argument encore. La question QD3 demande si ils "ont entendu parler de" certains des 15 sujets. Bien que plusieurs choix soient possibles, les répondants avaient à choisir et alors à répondre pour chaque choix autant de questions.
Plus scientifiquement parlant, nous soutenons que ce chiffre (moyen) de 60 % est faux car on voit dans l'analyse complète (p. 38/104):- Quelles que soient les études des répondants, ils ont plus de 60 de connaissance (jusqu'à 70%).
- Quelles que soient les catérogies socio-professionnelles, toutes ont plus de 61 % (jusqu'à 74%).
- Seuls ceux qui ont des "difficultés à payer les factures" "de temps en temps" ont moins de 60 % (en fait 58 % contre 68%. Doit-on en conclure qu'une vaste majorité des européens a du mal à payer ses factures ?
- Le rapport EB2019 note que 55% "ont un haut niveau de sensibilité" i.e. ont déjà "entendu parler de plus de 8 sujets" (sur 15) et "13% de plus ont un haut niveau de sensibilité" (i.e. ils ont entendu parle de 6 ou 7 sujets) ! 7% ont une sensibilité "très faible [very low]". Les italiens ont seulement 25 % de "haute sensibilité" (plus de 8 sujets p. 35/104).
- Les industriels soutiennent que "Les ingrédients GM dans les aliments ou les boissons sont rapportés comme ayant un taux d'intérêt comparatoivement relativement bas de 27 %". Certes, il est dit dans EB 2019 que "Les ingrédients génétiquement modifiés dans le saliments ou les boissons, qui étaient le quatrième sujet dont les répondants étaient le plus inquiets dans le rapport EB2010, n'a plus été identifié dans le rapport 2019 que pour 27 % des répondants.". Dans une note de bas de page (19), il est reconnu que "les questions ne sont pas directement comparables." (p. 42/104 et aussi 84/104). La réalité est différente puisque la question Q4 consiste à demander de choisir 5 sujets parmi les 15 proposés et déjà retenus dans Q3. Par exemple inclure comme sujet "l'édition du génome", "l'hygiène alimentaire", "les résidus de pesticides dans les aliments" diminue l'impact du sujet OGM ! Présenter la sensibilité aux OGM comme baissant de 66% à 27 % est donc malhonnête.
- Le rapport conclus après avoir morcelé les sujets "Il n'y a pas un seul sujet de préoccupation de la sécurité sanitaire qui prévale dans tous les pays.". Peut-on en déduire comme EB2019 et les industriels que les aliments GM sont sans intérêt pour les européens ?
- juin 2018 : une étude demandée par le ministère allemand de l'agriculture (intitulée Naturbewusstsein 2017 Bevölkerungsumfrage zu Natur und biologischer Vielfalt) montre que « 93 pourcents des répondants ont dit qu'ils voulaient savoir quand leur alimentation venait d'animaux nourris avec des aliments génétiquement modifiés [animals fed genetically modified feed]. Jusqu'à 63 pourcents des consommateurs allemands vérifient les étiquettes d'aliments pour les déclarations "sans OGM" qu'ils citent comme ayant une influence importante dans leurs décisions d'achat. Parmi les consommateurs allemands d'alimentation biologique, 58 pourcents soutiennent qu'ils achètent des aliments biologiques parce qu'ils sont sans OGM". Ce commentaire est issu du site de sustainable pulse.
- avril 2018 en Angleterre. Un sondage du Progressive Policy Think Thank (IPPR) a révélé que seulement 8 % des Britanniques pensaient que Londres devait revoir à la baisse ses normes de sécurité alimentaire pour garantir un accord commercial avec les États-Unis, alors que 82 % estimaient que les normes existantes devaient être maintenues.
- 2017 Etude SIFO pour la Norvège. Les gens ayant un niveau d'instruction plus élevé sont plus sceptiques à propos des OGM (53% versus 45%). Les femmes sont plus critiques des OGM que les hommes.
- Novembre 2013 Eurobaromètre de la Commission européenne n° 401 « Recherche responsable et innovation (RRI), sciences et technologies ». Ils parlent de la Science et de sa réception. Mais ils ne parlent pas des OGM.
- Octobre 2013 (mais publié seulement en 2015 par la CE) Etat des opinions (State of play in the EU on GM-free food labelling schemes and assessment of the need for possible harmonisation) Européen sur l'étiquetage sans OGM dans les différents pays européens.
- 23 septembre 2012 : Sondage IFOP/Ouest-France. Les Français sont 79 % à se dire « très inquiets » ou « plutôt inquiets » (11% de plus que lors du dernier sondage du 3 septembre 2011 et 6 % de plus qu'en 2000). Les moins de 35 ans sont inquiets (71%), mais moins que les plus de 35 ans (83%). Le sondage n'indique pas spécialement de différence entre les femmes et les hommes. Source Ouest-France.
- 28 juin 2012 IPSOS pour La Recherche et Le Monde trouve que 54% des français souhaiteraient que la recherche se poursuive, alors que 46% ne le souhaitent pas. 66% des français « a le sentiment de bien comprendre les enjeux de la recherche scientifique et les débats qu’ils peuvent susciter»
- 3 décembre 2011 : Selon le sondage IFOP/Ouest-France, 65 % des
Français restent inquiets (contre 73 % en 2000 et 68 % en 2008) face
aux OGM et seuls 17 % ne sont pas inquiets, 18 % restant
indifférents à la question. Cette baisse est- peut-être due au fait
que la peur des risques alimentaires s'érode. C'est à nous
d'insister sur le fait qu'on peut avoir d'autres sujets de
préoccupation !
La culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) en plein champ en France se heurte à une opposition très forte (80 %) des personnes interrogées, seules 19 % y étant favorable. Source Ouest-France. - 27 juillet 2011 : sondage fait par ISOPUBLIC à la demande de SWISSAID et la Déclaration de Berne auprès de 1003 suisses. 66,8% sont opposés à la possibilité de déposer un brevet sur une plante. Hélas, 47,4% seraient prêts à renoncer à acheter une plante brevetée, et 43,6 % n'y feraient pas attention. C'est bien sur ces 43,6% que les fabricants d'OGM misent !
- octobre 2010 : sondage Eurobaromètre 2010 (version cache ici) demandé
par la Commission européenne. On trouvera notre analyse de ce
sondage dans notre communiqué de presse. Retenons en que « les
Européens ne perçoivent pas les bénéfices des aliments génétiquement
modifiés et les considèrent comme risqués, voire dangereux. Les
Européens ne sont pas favorables au développement des aliments
génétiquement modifiés.» (conclusion p. 227) et « les Européens sont
persuadés que leurs gouvernements devraient prendre la
responsabilité de veiller à ce que les nouvelles technologies
bénéficient à tous, mais ils ne sont absolument pas convaincus que
ceux-ci agiront en conséquence. » (conclusions p. 229).
De plus, 23% des européens (UE à 27) (14% en France, 82% en Grèce et 35% au Royaume-Uni p. 31-32) pensent que le développement des aliments MG devrait être encouragé (61% (71% en France p. 32) pensent le contraire et 16 % ne savent pas).
57% des européens pensent que « Les aliments GM sont bénéfiques pour certaines personnes mais sont un risque pour d’autres » (44% en France p. 288/406)
On trouve à nouveau et de façon insistante que plus les gens connaissent de choses sur les OGM, plus ils leurs sont opposés. (cf. notre communiqué de presse plus précis). - Juin 2010 : sondage eurobaromètre sur la Science.
- 14 octobre 2008 : sondage européen fait par le King's College ne
portant pas sur la France. Dans dix pays européens (Pologne,
Slovénie, Espagne, Suède, Royaume-Uni, , le sondage tente de voir si
les consommateurs appliquent concrètement le boycott qu'il disent
qu'ils appliqueraient si ils avaient des OGM dans leurs étals. Après
avoir demandé à des consommateurs leur opinion de citoyen, ils les
mettent en situation d'achat. Le résumé explique que « Il est clair à partir
des données vérifiées d'achat réels contre les réponses aux
questionnaires sur les préférences et intentions des mêmes
acheteurs que la plupart des acheteurs n'évitent pas les
produits étiquettés MG [Manipulés Génétiquement]» . On notera que
cette étude est comprise comme disant que l'avis des citoyens ne
doit pas être pris en compte.
On notera aussi que les citoyens parlent de questions éthiques dans leur motivation contre les OGM. Ce sondage liste les précédents sondages dans ces pays. C'est donc très intéressant, même si le rejet est unanime, mais balayé par les Etats.
King’s College London (2008) ‘Do European Consumers buy GM Foods?’, Final report on ‘Consumer choice’, a FP6 project, 14 October.
- Juillet 2008 : sondage Eurobarometer (en version complète) sur le clonage d'animaux à
la demande de la Commission européenne dans l'intégralité des pays
européens.
84 % des européens pensent que les effets à long terme du clonage sont inconnus (le taux serait encore plus élevé chez les spécialistes !), 58% des européens considère que le clonage d'animaux pour la production d'aliments est injustifié et 28 % accepteraient le clonage d'animaux pour la production d'aliments dans certaines circonstances. On notera que la dépèche Reuters explique que la Commission voulait être aidée à « decide whether it should approve the practice within the EU ». En clair, leur sondage va leur permettre de voir comment faire passer le clonage des animaux en identifiant des cas particuliers qui ne choquent pas trop de gens, puis à les médiatiser pour nous faire accepter le principe même.
86 % des européens pense que c'est l'industrie alimentaire quyi profitera du clonage pour les aliments. Le ministère américain de l'agriculture (USDA) a dit en avril 2008 qu'il ne lèverait pas le moratoire volontaire sur la vente de viande et de lait d'animaux clonés à court terme. - 20 mai 2008 : sondage CSA- le Parisien et Aujourd'hui en France. 48% des français ne font pas confiance au gouvernement pour "faire une loi protectrice sur les OGM". Ils sont 45% à lui faire confiance. Ils sont même 49% dans les campagnes contre 41% dans les villes à ne pas faire confiance au gouvernement. « Ce sont les plus diplômés qui ont le moins confiance. Ils sont 67 % contre 38 % pour les non-diplômés. Ils contestent la loi sur le fond et la forme » , détaille Jean-Daniel Levy. Et après certains croient que les plus diplomés seraient pour les OGM ... (cache).
- 15 mai 2008 : selon un sondage d'OpinionWay diffusée par Le Figaro et LC, 67 % des français sont satisfaits du rejet du projet de loi OGM. Trente-quatre pour cent des personnes interrogées considèrent comme "une très bonne chose" le rejet inattendu du texte, mardi à l'Assemblée nationale, à la suite d'une motion de procédure du député communiste André Chassaigne, et 33% estiment que c'est une "assez bonne chose".
- 10, 11 avril 2008 : sondage IFOP / Le journal du Dimanche : 78% des sondés pensent que Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) a eu raison de soutenir des positions assez restrictives concernant la culture des OGM. Il faut rappeler qu'elle "s'en est remise à la sagesse du Parlement" lors du vote d'un amendement qui a, du coup, été voté. Cela a provoqué la colère des pro-OGM qui lui en ont voulu. Cela révèle que les députés (du parti présidentiel) votent pour ce que dit le gouvernement ... A quoi sert alors qu'on vote pour eux puisqu'ils se déterminent non pas en leur âme et conscience, mais selon les ordres reçus du Château ... On remarquera que des députés du PS ont probablement aussi obéi aux ordres du parti : on peut douter que M. Le Déaut soit très anti-OGM ... D'autre part, NKM s'est exprimée de façon dure pour J.L. Borloo (ministre) et J.F. Copé (président du groupe UMP). Du coup, le gouvernement l'a sanctionnée en la privant d'un voyage au Japon (oui, je sais, ca fait cour de récréation ...). 74% des sondés considèrent que c'était une mauvaise décision.
- Mars 2008 : sondage Eurobaromètre 2008 (cf. surtout la page 65) Ce sondage pan-européen montre que 70% des français sont opposés aux OGM (15% les soutiennent !), seuls 2% n'en ont pas entendu parler. Le sondage dit que 58 % des européens sont opposés aux OGM. Mais comme France et Allemagne font 70 % d'opposition et représentent 130 millions de personnes, je m'étonne de ces chiffres. L'étude conclut aussi que plus les gens considèrent qu'ils connaissent les OGM, moins ils se sentent inquiets de leur usage en ferme. Mais elle dit aussi que cela n'explique pas tout de l'opposition aux OGM.
- 30-31 janvier 2008 : sondage CSA
/ Greenpeace
montre que 72 % des Français jugent « important » de pouvoir
consommer des produits sans OGM. Ils sont même 71 % à exiger qu'un
produit « sans OGM » ne contienne absolument aucun élément
génétiquement modifié (alors que l'étiquetage n'est aujourd'hui
obligatoire que si le produit contient plus de 0,9 % d'OGM). 60% des
Français estiment que la France a plus intérêt à développer sa
production sans OGM plutôt qu’à développer des cultures commerciales
d’OGM, contre seulement 12% qui pensent le contraire.
Source : page spéciale de Greenpeace ou trouvable par le site du CSA. - janvier 2008 : le ministère de l'Environnement demande un sondage à l'IFOP selon lequel 77 % approuvent la décision du gouvernement de suspendre la commercialisation du Mon 810, seul maïs OGM autorisé à la culture en France. Ce sondage n'est pas publié sur le site IFOP. On ne connait ce résultat que par sa publication dans Le parisien.
- 2007, en Slovénie, mais aussi confirmés en 2002, 2005, mai 2006 et
décembre 2007, plusieurs sondages/thèses montrent que les slovènes
ont des attitudes manifestement négatives envers les OGM. La très
grande majorité des répondants achèteraient des produits GM si ils
étaient moins chers que la nourriture conventionnelle. Ces études
sont mentionnées dans l'étude du King's College du 14 octobre 2008.
- 13, 14 septembre 2006 : un sondage CSA / Greenpeace
pour la France. 66% sont inquiets « à l'idée de manger des produits
pouvant faire intervenir des OGM dans leur fabrication. ». On
remarque d'ailleurs que les catégories socioprofessionelles des
cadres sont plus volontiers inquiètes des OGM que les CSP-
(ouvriers, ...). Cela montre qu'il n'y a pas les "gens cultivés" qui
sont pour les OGM et les ignares qui sont contre ...
28 % sont favorable à une interdiction totale de la production et de la consommation d'OGM, 58% sont favorable à une interdiction temporaire le temps d’évaluer les conséquences sur la santé et l’environnement et seulement 11% sont opposés à une interdiction.
source : page spéciale de Greenpeace ou trouvable par le site du CSA. - mai 2006 : sixième eurobaromètre sur la perception de la science (biotechnologies, nanotechnologies, thérapie génique) par les européens. Environ 25.000 personnes ont été interrogées (soit environ 1.000 par pays ... Malte comme l'Allemagne !). ...
- 27 et 28 janvier 2006 sondage BVA-Agir pour l'environnement auprès de 1003 personnes. 78% des Français souhaitent interdire temporairement les OGM afin d’évaluer précisément leurs impacts sanitaires et environnementaux. Ils sont 72% à se déclarer favorables à un référendum sur la réglementation des OGM en France. 85% des français souhaitent que les labels Qualité (Label rouge, AOC et bio) soient strictement sans OGM. 74 % attendent de leur député « qu'il interdise strictement les cultures d'OGM en application du principe de précaution » .
- Juin 2005. Sondage eurobaromètre sur la perception des valeurs sociales, de la science et de la technologie (Social values, Science and Technology). Une autre étude traite de la place de la perception par les européens de la Science et de la technologie.
- sondage en Russie : 95 pourcent des russes préfèrent les produits
sans composants transgénique même si ils coûtaient plus cher. Une
majorité des parents sont résolument opposés aux composants
génétiquement modifiés dans les nourritures pour bébés et enfants.
http://english.pravda.ru/science/19/94/377/16372_GMF.html - 9 décembre 2004 sondage BVA réalisé pour le journal La Dépêche du Midi. 72% des sondés indiquent qu'ils répondraient "oui à l'interdiction des OGM" contre 28% qui diraient non à l'interdiction des OGM dans le Gers. Les sondés sont tous gersois.
- 3 octobre 2004 : sondage IFOP : 63% des Français interrogés par l’Ifop se disent inquiets, contre 73% quatre ans avant. C’est surtout le pourcentage de personnes très inquiètes qui décroît, passant de 28% à 19%. L’inquiétude croît avec l’âge, les 50-64 ans étant les plus inquiets (73%), bien qu’elle reste majoritaire dans toutes les tranches d’âge.
- 18 juin 2004 : article dans Science [Bucchi et al.] montrant que « Il n'est pas suffisant d'être plus informé pour être favorable aux biotechnologies, en effet, c'est parfois le contraire » . ce discours prend à rebrousse-poil le rapport de mars 2003 trouvable à l'adresse http://lifesciencesnetwork.com/news-detail.asp?newsID=3564 qui affirmait que le rejet des biotechnologies est du au manque d'information.
- 35 % des consommateurs français2004, Une étude sur le premium que
les français seraient tréellement prêts à dépenser pour avoir des
aliments non OGM. Selon cette étude, ils seraient prêts à accepter
une surprime de 8% alors que s'ils savaient qu'un produit contient
des OGM, ils voudraient un rabais de 39 %. La surprime (premium)
moyen pour un aliment sans OGM contenant des OGM est de 46,7 %.
refuseraient d'acheter un produit contenant des OGM. Les autres 65 %
seraient prêts à l'acheter s'il est suffisamment moins cher.
Noussair, C., S. Robin, B. Ruffieux (2004) ‘Do consumers really refuse to buy genetically modified food?’ The Economic Journal.
- 16 février 2004 : sondage BVA réalisé à la demande du Syndicat national de la presse agricole et rurale. Sur les 402 agriculteurs interrogés fin janvier et cultivant au moins 35 hectares, 66% d'entre eux se déclarent opposés à semer des OGM, même s'ils étaient autorisés, 29% répondent "oui" et 5% ne se prononcent pas. La réticence des éleveurs est encore plus prononcée, 78% d'entre eux s'affichant contre leur utilisation.
- 7 et 8 janvier 2004 : sondage SOFRES "Les Français et les tabous"
(sic) commandé par Le Figaro Magazine auprès d'un
échantillon national de 1 000 personnes. Les français sont plutôt
opposés ou tout à fait opposés à 76 % (4% d'indécis). Seulement 20 %
sont plutôt favorables ou tout à fait favorables.
http://www.tns-sofres.com/etudes/pol/190104_tabous_r.html - 21 mars 2003 : sondage européen Eurobaromètre 58.0 "Les européens
et la biotechnologie". 50 % des gens qui ont répondu rejettent les
aliments OGM même s'ils ont moins de résidus de pesticides ou sont
plus respectueux de l'environnement (c'est à dire moins dégradant
...). Ce sondage est très important, tant en taille qu'en
importance. Les sondeurs expliquent que « le soutien aux culture et
aliment OGM a décliné et l'opposition s'est accrue sur la période
1996-1999 ». La table 18 montre que le niveau de rejet des OGM
(agricoles ou alimentaires) est à peu près indépendant du niveau
d'études.
https://ec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/archives/ebs/ebs_180_en.pdf (version de décembre 2002) ou cache (1,2 mégas version de mars 2003). - décembre 2002 Les attitudes des européens à l'égard de
l'environnement commandé par la Commission européenne. Où
l'on apprend que 41% des français et 30 % des européens sont "très
inquiets" (very worried) à propos des OGM (table 4). Il faut aussi
inclure les "assez inquiets" pour obtenir ceux qui, a priori,
s'opposent aux OGM, mais ce taux, qui a été collecté, n'est pas
rendu public ...
http://europa.eu.int/comm/environment/barometer/barometer_2003_fr.pdf - septembre 2002 : sondage Ipsos-Amgen (Amgen est une entreprise de
biotechnologies). Les Français et la biotechnologie. Pour
74% des personnes interrogées, l'introduction de gènes dans un être
vivant ou une cellule afin de produire des médicaments ou des
vaccins est dangereuse. Cette manipulation est moralement et
éthiquement condamnable pour 44% d'entre elles. Il s'agit donc là de
modification à usage thérapeutique.
Martine Perez, dans Le Figaro du 22 octobre 2002 écrit pour commenter ce même sondage : « la production de médicaments à partir d'organismes modifiés (...) est considérée comme éthiquement acceptable pour seulement 50 % des personnes » . De même un verre peut être à moitié plein ou à moitié vide. Comme quoi interpréter un sondage est une forme de biais. N'hésitez donc pas à vous reporter aux liens qui nous avons trouvés pour les termes précis des questions, ... - juin 2002 : Perception de la sécurité alimentaire : le cas des
aliments génétiquement modifiés Etude rédigée pour le centre
de recherche commun de la Commission européenne. Ils remarquent
notamment l'existence d'un groupe caractérisé à la fois par une
excellente connaissance des aliments GM et par une farouche
opposition à ces produits. Sinon, ils expliquent surtout comment les
gouvernements doivent faire pour nous les faire accepter. Ainsi,
l'un des mots clés de l'étude est stratégie de communication
ciblée.
Cf. le rapport en anglais ou en français. - Mars 2002 Rapport Les Européens, la science et la technologie.
On y lit que « les opinions [sur les biotechnologies] dépendent peu du niveau de connaissances et d'éducation des personnes interrogées » .
http://europa.eu.int/comm/research/rtdinfo/fr/special-eurobarometre/index.html - Décembre 2002 sondage Eurobaromètre 55.2 Science et société
commandé par la Commission européenne.
http://www.europa.eu.int/comm/research/press/2001/pr0612en.html et le rapport en francais (moins complet que le rapport en anglais)
http://www.europa.eu.int/comm/research/press/2001/pr0612fr-report.pdf - 2002 : sondage en Slovénie Telefonska mnenjska raziskava o gensko
spremenjenih organizmih. Umanotera – Slovenska fundacija za
trajnosti razvoy (Slovenian foundation for sustainable development)
(2002)
- sondage Eurobaromètre décembre 2001 : portail des sondages
demandés par la Commission européenne sur l'environnement
http://europa.eu.int/comm/environment/barometer/index.html - 30 novembre 2000. Un sondage de l'INRA qui conclut que 49% des
citoyens considèrent encore qu'un produit contenant 0,1% d'OGM doit
être étiqueté "avec OGM". Ils mesurent que 50 % de l’opinion est
même hostile à l’usage des OGM pour les emballages ou les
carburants.
80% réclamant un seuil unique ‘au seuil de détection’
Ainsi, un produit étiqueté à 1% conduit à une baisse moyenne des propensions à payer de 10%, avec seulement 8,5% de boycotte. Un produit étiqueté à 0,1% conduit à une baisse moyenne des propensions à payer de 0,6% seulement
Pour respecter le seuil de 0.1 % de contamination de grain (et non de semences) de maïs, une distance de 400 m est nécessaire. Les productions de semences, eu égard à leur moindre émission de pollen, nécessitent des précautions encore plus grandes (par exemple : 400 m au lieu de 100 pour respecter un seuil de 1 %).
http://www.inra.fr/genomique/communique7.html - archives des rapports européens sur tous les sujets spéciaux (dont
biotechnologie). Pas directement de rapport avec les OGM, mais une
source intéressante au niveau europpéen.
http://europa.eu.int/comm/public_opinion/archives/special.html - 21 septembre 1999 (dépèche AFP) : D'après un sondage BVA, sur 1.018 personnes interrogées du 16 au 18 septembre, 65% affirment soutenir les actions des agriculteurs contre Mc Donald, symbole de la mondialisation et des ambitions hégémoniques des Etats-Unis. Elles sont également 78% à se sentir solidaires des actions des agriculteurs français contre l'introduction des OGM dans l'agriculture.
Pour les américains (états-uniens, canadiens) ;
- 23 février 2023. Cette étude, réalisée auprès de 2000 personnes en septembre 2020, a été financée par le ministère de l’Agriculture (USDA). Elle montre que 29% des américains sont pour les nouveaux OGM et 29 % sont contre. Surtout, elle montre que 75% des américains souhaitent que ces nouveaux OGM soient étiquetés. Mais ils n'ont pas confiance dans les autorités (agences fédérales). Lindberg, S. A., Peters, D. J., & Cummings, C. L., « Gene‐Edited Food Adoption Intentions and Institutional Trust in the United States : Benefits, Acceptance, and Labeling », Rural Sociology (2023).
- 1 juin 2022 : Etude sur l'acceptabilité des aliments génétiquement modifiés par "édition du génome" aux EUA. Elle porte sur 2000 personnes aux EUA. Environ 60 % des femmes (américaines) ont dit ne pas souhaiter manger des aliments génétiquement "édités". Les auteurs craignent que « l'inquiétude est que si un plus grand nombre de ces aliments génétiquement modifiés sont mis sur le marché sans que les consommateurs le sachent, il y aura une réaction négative lorsqu'ils le découvriront ». Ils montrent que ceux qui sont plus enclins à accepter des aliments GM/GE sont en général confiants dans la science. Les sceptiques des OGM affirment que l'éthique et les croyances sont importantes dans leurs décisions, ce qui suggère une objection éthique ou morale aux aliments OGM. Ces valeurs concernant l'alimentation sont en corrélation avec de fortes croyances religieuses et des orientations politiques conservatrices par rapport aux adoptants de la technologie GM. La combinaison de préoccupations éthiques et d'orientations anti-technologie est ce qui explique probablement la moindre confiance dans le gouvernement et l'industrie pour toutes les mesures de compétence et de responsabilité. Environ 40 % des Américains âgés des générations Silent et Boomer (généralement âgés de plus de 60 ans) éviteraient de manger et d'acheter de tels aliments, contre seulement 22 % chez les Millennials et la génération Z. Dans une autre étude (à paraître), les mêmes auteurs ont montré que 75 % des Américains sont d'accord pour qu'il y ait une loi fédérale sur l'étiquetage des aliments génétiquement modifiés, qu'ils aient l'intention ou non de les acheter ou de les éviter.
- 10 décembre 2020 : Pew research. Analysée dans la partie pour les sondages d'européens.
- 11 novembre 2020. 11 novembre 2020. Une étude du Pew research Institute souligne que de nombreux publics doutent de la sécurité sanitaire des OGM. Une médiane des 20 pays de 48% dit que les aliments GM ne sont pas sûrs à manger (38% aux EUA, 39% au Canada, 49% au Brésil), alors qu'une médiane de 13 % dit qu'ils sont sûrs (27% aux EUA et au Canada et seulement 7% au brésilie). Les femmes (respectivement les hommes) des EUA considèrent à 46% (resp. 30%) que les OGM ne sont pas sûrs. Au Canada les femmes (resp. les hommes) considèrent qu'ils ne sont pas sûrs à 44% (resp. à 34%).
- 29 mai 2020. Une étude du Hartman group demande à 2278 américains leur opinion sur l'agriculture biologique. 35% des consommateurs disent consommer plus "sans OGM" qu'un an avant. Une autre étude du même groupe, s'intéressant au "Futur de la technologie de l'alimentation" (sic) datée du 25 juin 2020 explique que "Les consommateurs progressistes pensent que ces [plantes CRISPR] sont des problèmes potentiels déguisés en solutions" (Progressive consumers believe these [CRISPR plants] to be potential problems masquerading as solutions en anglais !). Si même les progressistes n'y croient pas ! L'auteur de l'étude commente « Les OGM de la première itération sont apparus avec l'utilisation accrue d'herbicides tels que le glyphosate (carcinogène probable)". L'étude conclut que les américains ont passé le temps où "si ça se fait, ça se vendra". Les innovations doivent pouvoir répondre à la question "est-ce que les fins justifient les moyens ?".
- 18 mars 2020. Une étude du Pew Research explique qu'une moitié des adultes américains sont inquiets des
effets sanitaires des aliments GM. A 74%, ils pensent
que les OGM peuvent aider à résoudre le problème de production
alimentaire (pour les autres NIMBY), mais 51% pensant que les OGM
sont moins bien que les aliments non OGM, contre 49% en 2018 et 39%
en 2016. A contrario, ils sont 7% à penser que ces aliments sont
meilleurs (5% en 2018 et 10% en 2016). Les femmes sont plus enclines
que les hommes à penser que les aliments GM sont moins bons pour la
santé (58% vs. 42%).
Plus les américains sont familiers avec les aliments GM, plus ils sont inquiets pour les effets sur la santé. 55% de ceux qui connaissent pas mal, 51% de ceux qui connaissent un peu et 39% de ceux qui ne connaissent rien à propos des aliments GM pensent que ces aliments sont moins bons pour la santé. Plus ils considèrent en savoir plus ils sont inquiets. On comprend pourquoi les Etats refusent d'étiqueter. - 2018 « Aux EUA, les ventes d'aliments étiquetés comme non OGM ont augmenté à 21,2 milliards de $ en 2016 contre 12,9 milliards en 2012. Et 46% des consommateurs américaines disent éviter activement les ingrédients et aliments GM. » Jennifer Kuzma, Regulating Gene-Edited Crops, Issues in Science and Technology Vol. XXXV, No 1, fin 2018. L'enquête nationale a été menée auprès de 2257 ménages faisant leurs courses principales. Rendue publique le 7 juillet 2018, elle révèle que 46 % des consommateurs américains évitent les aliments génétiquement modifiés et que 42 % d'entre eux recherchent des produits portant le label "Non-GMO Project".
- 16 août 2018. Une étude du Pew Institute demande à 2.537
américains entre avril et mai 2018 ce qu'ils pensent de faire des
animaux génétiquement modifiés. 70% des sondés trouvent que faire
des modifications génétiques de « moustiques pour prévenir la
propagation de maladies en limitant leur reproduction » est un usage
approprié de la technologie (et 29% trouvent que c'est utiliser la
technologie trop loin). 57% trouvent que fabriquer des « animaux
pour faire pousser des organes ou tissus pour les besoins humains de
transplantations » sont un usage approprié de la technologie (et 41%
trouve que c'est aller trop loin). 43% des sondés trouvent que
fabriquer des « animaux pour accroîre la production de protéines
menant à de la viande plus nutritive » est un usage approprié (55%
trouvent que c'est aller trop loin). 32% des sondés trouvent que «
restaurer une espèce disparue » est approprié alors que 67% trouvent
que c'est aller trop loin. Seulement 21% soutiennent de fabriquer
des « poissons pour aquarium pour les forcer à briller » (sic, mais
ca existe bien) et 77 % trouvent que c'est aller trop loin.
Ce sondage montre aussi que les femmes sont plus critiques envers ces techniques que les hommes, que ceux qui ont plus de connaissances scientifiques les acceptent mieux. - 1 décembre 2016. Une étude du Pew Institute très complète (100 pages et 1480 personnes interrogées) principalement sur les OGM. 55% des américains pensent que l'alimentation biologique est meilleure (pour la santé) que l'alimentation "conventionnelle". 39% des américains pensent que les aliments OGM sont moins bons que les aliments non OGM (et 48% pensent qu'ils ne sont ni meilleurs ni pires). Les opinions des gens ne sont liées ni aux opinions politiques, religieuses, géographie, niveau de revenu, niveau d'éducation,
- 29 janvier 2015. Une nouvelle étude du Pew research Center sur des
citoyens américains adultes et d'autre part sur des scientifiques de
l'AAAS. Une majorité du public général (57%) soutient que les
aliments génétiquement modifiés (MG) sont en général non sûrs pour
manger, alors que 37 % dit que ces aliments sont sûrs. En contraste,
88% des scientifiques de l'AAAS (Association Américaine pour
l'Avancement de la Science !) dit que les aliments GM sont en
général sûrs. Le gouffre enre les citoyens et les scientifiques dans
le fait de voir les aliments GM sûrs est donc de 51 %.
- 9 juin 2014 Un sondage récent, organisé par Consumer Reports,
montre que les trois
quarts des consommateurs des Etats-Unis souhaitent un tel étiquetage.
92% pensent que les aliments GM devraient être étiquetés avant d'être vendus.
92% pensent que les aliments GM devraient remplir les standards de sécurité du gouvernement avant d'être vendus
92% demandent au gouvernement de'étiqueter le saumon GM. - février 2014 : L'association étasunienne Food & Water Watch, en partenariat avec Organic Farmers’ Agency for Relationship Marketing (OFARM), a publié une enquête faite auprès des fermiers d'agriculture biologique. 83% des sondés estiment que la présence d'OGM dans le voisinage est problématique (et 59 % très problématique).
- 28 juillet 2013 : Selon un sondage réalisé par le New-York Times, 93 % des répondants considèrent que les aliments contenant des ingrédients GM devraientt être identifiés. Les trois quarts des américains expriment un souci à propos des organismes GM dans leur alimentation, et la plupart d'entre eux sont inquiets pour les effets sur la santé. Les trois quarts disent qu'ils ne mangeraient pas de poisson GM et environ les deux-tiers disent qu'ils ne mangeraient pas de viande issu d'animal GM.
- Juin 2012, une étude de Roseboro (2012) montre que les américains sont
prêts à payer 15% plus cher pour des produits sans OGM.
- Mars 2011 : sondage MSNBC. 96,1% des 45.466 votants (par internet) ont dit qu'ils pensaient que les aliments génétiquement modifiés devraient être étiquetés. 3,1% pensent que le gouvernement américain dit que ces aliments sont bons et ca suffit.
- 25 février 2011 : Pensez-vous que les aliments génétiquement
modifiés devraient être étiquetés ?
96% de "oui" sur 45,000 votants Source MSNBC - Octobre 2010 Sondage conduit par Thompson Reuters et National
Public Radio qui trouve que 93 % des américains défendent que tous
les aliments génétiquement modifiés devraient être étiquetés comem
tels. Seul 35 % veulent manger du poisson génétiquement modifié.
http://www.npr.org/blogs/health/2011/06/07/131270519/americans-are-wary-about-genetically-engineered-foods
http://healthcare.thomsonreuters.com/npr/assets/NPR_report_FoodSafety.pdf - 17 septembre 2010 Washington Post. Devrait-on étiqueter les
aliments génétiquement modifiés ?
Oui à 95% source Washington Post - 11 novembre 2008 Consumer Reports. Le sondage de 2008 sur l'étiquetage des aliments a monté que 95 % des répondants ont dit qu'ils considéraient que les aliments issus d'animaux génétiquements modifiés devraient être étiquetés Et 78% d'entre eux étaient fortement en accord sur cette position. Source Consumer Reports.
- octobre 2008 : sondage à la demande de la Soil Association (organisme de certification biologique en Angleterre) 87 % des américains croient que leur nourriture devrait pouvoir avoir une étiquette disant si l'aliment contient des ingrédients GM (Génétiquement Modifié). 53 % disent qu'ils qu'ils ne choisiraient pas de manger des aliments GM.
- mai 2008 : sondage CBS News/New York Times selon lequel 87% des consommateurs voudraient que els aliments OGM soient étiquetés. Ils sont aussi 53% à dire qu'ils n'achèteront pas les aliments OGM (bien sûr s'ils étaient étiquetés !).
- 7 mai 2007 : sondage de Léger Marketing réalisé pour le compte de Greenpeace, à la veille de la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale. Selon ce sondage, 86 % des Québécois appuient l’étiquetage obligatoire des OGM, comparativement à 76 % en 2004 (cf. ci-dessous).
- décembre 2006 : sondage annuel fait par internet organisé par
l'IFIC qui est globalement favorable aux OGM. Voilà quelques-unes
des conclusions. Seulement 2% des gens ont dit avoir récemment
changé leurs comportement à cause de préoccupations liées aux
biotechnologies. Beaucoup de consommateurs sont neutres (33%) ou peu
sûrs (18%) quand on leur demande leur opinion sur les
biotechnologies alimentaires. Parmi ceux qui ont une opinion, il y
en a deux fois plus (32%) qui ont une opinion positive qu'une
opinion négative (17%). Une grande majorité de consommateurs (82%)
disent qu'il n'y a pas d'information qu'ils voudraient voir ajoutés
sur les étiquettes. Seul 1% nomme l'origine biotechnologique comme
une information qu'ils voudraient voir.
Dans le même temps, le taux de personnes n'ayant lu ou entendu "rien du tout" sur les biotechnologies animales a augmenté (sic !) pour la deuxième année consécutive ... (55% vs. 46% en 2005 et 40% en 2004). - 7 décembre 2006 : sondage annuel organisé par le Pew Initiative sur les OGM. Alors que 89 % de la surface de soja, 83% du coton et 61% du maïs sont des PGM, un quart des américains sondés pensent ne jamais avoir mangé d'aliment dérivé d'une PGM. 34 % des américains pensent que les PGM sont sains et 29% le contraire. Depuis le début, chacun de ces camps a grossi de 5% par an. On notera que bien que l'objectif soit de sensibiliser les américains, la conséquence sera de banaliser les PGM. Plus généralement, ce sondage travaille plutôt à l'acceptabilité qu'à la discussion. Le sondage révèle que le clonage des animaux destinés à être mangé "cause un grand inconfort" (sic).
- 27 octobre 2005. C'est une étude de sensibilité à diverses questions comme induisant une plus grande sensibilité aux OGM conduite sur 1008 canadiens. Ils concluent notamment que les préoccupations générales sur la santé et l'environnement n'est pas très corrélé avec l'activisme anti-OGM alors que les proccupations économiques contre les corporations, la lutte (ils parlent de peur) contre la globalisation et la confiance que ces aliments OGM ne sont pas naturels ont une nettement plus grande corrélation avecle rejet des OGM.
- 10 mai 2004: Sondage Léger Marketing pour le compte de Greenpeace, Option consommateurs et l'Union des consommateurs. Selon ce sondage, 83 % des Canadiens et 91 % des Québécois veulent que le gouvernement fédéral impose l'étiquetage obligatoire des OGM (organismes génétiquement modifiés). De plus, 87 % des Québécois souhaitent que le gouvernement du Québec impose lui-même l'étiquetage obligatoire des OGM, si le gouvernement fédéral persiste à ne pas le faire.
- Septembre 2003 Ce sondage a été commandé par une association de soutien aux industries biotechnologiques. Il montre notamment que 89 % des sondés pensent que la FDA ne devrait pas laisser dans la nature ou dans l'alimentation des OGM dont on n'aurait pas prouvé qu'ils sont sûrs (safe). Mais les questions sont assez biaisées. Le vent tournant aux EUA sur la perception des OGM, la question posée d'une interdiction des OGM est posés sous la forme la plus stupide. Bref, comme tout sondage, il doit être pris avec des pincettes.
- 2003 : étude scientifique sur la demande des consommateurs américains pour de l'étiquetage. Mais les chiffres (surtout la table 5) sont mal présentés. On retiendra (question 11) qu 85% des américains veulent que els aliments OGM soient étiquetés.
- Mars 2003. Une étude faite par le ministère de l'agriculture des EUA. Tous les interviewés se sont dits favorables à payer plus cher pour des produits conventionnels que pour des produits avec OGM étiquetés. [Tegene]
- 16 juillet 2003 (AFP, sondage réalisé par téléphone auprès de 1024 personnes) Plus de la moitié des américains n’achèteraient pas de produits alimentaires contenant des OGM si leur présence était spécifiée sur les étiquettes. Un tiers des Américains, tentent d’éviter les OGM. Si leur présence était mentionnée sur les étiquettes, 55% des personnes interrogées n'achèteraient pas de produits OGM. La mention OGM sur l’étiquette, refusée, jusqu’à présent, par l’industrie alimentaire, st souhaitée par 92% des personnes interrogées. Elles sont par ailleurs 85% à vouloir qu'il soit précisé si les animaux d'élevage ont été traités aux hormones ou avec des antibiotiques.
- 4 février 2002. Ce sondage a été commandé par une association en faveur de la promotion des biotechnologies aux EUA. Il montre notamment que 40 % des sondés pensaient à l'époque que les risques l'emportaient sur les avantages. 19% pensaient que les deux étaient équivalents et 33 % que les avantages l'emportaient. Il ne s'agit donc pas d'un soutien sans faille. D'ailleurs, la question ne se pose pas puisque leurs politiques ne leur ont pas posé la question. Aux européens non plus d'ailleurs !
- 19 août 2001 ABC News. Un sondage de ABC News trouve que 93% du public américain veut que le gouvernement fédéral requière un étiquetage obligatoire des aliments génétiquement modifiés. source ABC News.
- 26 juillet 2001. Ce sondage, demandé par une association de
soutien aux industries biotechnologiques porte sur les positions
concernant les aliments OGM et les sensibilités religieuses. Il
montre que les juifs sont les plus prompts à soutenir les
modifications génétiques des aliments, les chrétiens y sont en
majorité opposés et les musulmans sont les moins enclins à la
soutenir. http://pewagbiotech.org/research/survey7-01.pdf
- Mars 2001 (après le scandale Starlink et le rappel de nombreux aliments). Cette étude comporte plusieurs contradictions que rapporte elle-même l'association IFIC. En gros, les américains soutiennent la politique de al FDA de ne pas étiqueter sauf si il y a un allergène dans un OGM ou si l'OGM n'est pas substantiellement équivalent. Notons qu'un aliment est équivalent en substance si la proportion des protéines nouvelles est suffisamment faible. Avec une telle définition,on peut ne pas faire de différence entre le lait, l'eau et le vin ... L'étude trouve que que les américains sont tout de même favorable à la politique d'étiqueter tout, même si l'OGM est équivalent à un produit classique. La contradiction avec ce qui précède est flagrante. Cf. le rapport ou notre version en cache.
- 15 août 2000 (2000-08-15). Canada Newswire rapporte qu'une étude
CHFA Health Study a montré que
- 95 % considèrent qu'ils devraient avoir la possibilité de choisir d'acheter des aliments contenant ou non des OGM ;
- 94 % demandent un etiquetage sur les aliments contenant des OGM ;
- près de 60 % considèrent que les OGM constituent un risque pour l'approvisionnement alimentaire canadien ;
- quand ils apprenent que les aliments bio (organic) ne contiennet pas d'OGM, environ 38 % se disent plus enclins à acheter des aliments "bio" (c'est à dire issus de l'agriculture biologique).
- 14 juin 2000 (cf. détails dans les résultats sur les asiatiques). selon un sondage fait par Angus Reid Group du Canada, 59% des canadiens et 51 % des étasuniens considèrent les OGM comme "non désirables". Dans un sondage conduit en 1998, les chiffres pour les états-Unis et le Canada n'étaient que de 45%.
Pour les asiatiques :
- 18 novembre 2024. En Nouvelle-Zélande, si une personne veut utiliser un OGM, elle doit démontrer que l'OGM ne fera pas plus de mal que de bien. C'est suffisant pour les interdire de facto. Or, le gouvernement envisage de changer la loi pour les autoriser. Une étude néozélandaise montre que 93% des fermiers estiment qu'il est important qu'il y ait une consultation large avec les fermiers et les éleveurs sur les changements à la reglementation de Nouvelle-Zélande sur les OGM. Les fermiers (spécialement éleveurs) ont un énorme débouché avec les produits (surtout lait) sans OGM valildé par le NON-GMO project des EUA. La principale coopérative de collecte de lait (Fonterra) dit « any changes to the law should be carefully balanced with protecting the value of New Zealand’s global reputation».
- Juillet 2021. Une étude australienne [Bathala et al] montre que « la mutagenèse est la technologie la plus négativement perçue, alors que le développement génétique par croisements sexuels est généralement perçu comme positif. Les résultats soulignent l'importance des messages et du cadrage dans les attitudes des consommateurs. ». On peut s'attendre à ce que les Etats interprétent cette recherche pour dire comment adapter la publicité des entreprises pour faciliter l'acceptabilité, c'est à dire pour agir contre la volonté des citoyens.
- juin 2018 : seulement 11,9 % des Chinois ont une perception positive des produits OGM, alors que 41,4 % et 46,7 % se déclarent respectivement neutres et défavorables envers ces mêmes produits [Cui et al].
- 2017, sondage en Australie [Cormick et al].68% des australiens sondés considèrent que les OGM ne sont pas sûrs. 22 % ne savent pas et seulement 10% pensent qu'ils sont sûrs.
- 2016 sondage publié par le quotidien Keji Ribao. 73% des Chinois refusent d'ingérer du riz OGM. Le Heilongjiang (nord-est), "grenier à blé" du pays, est devenu fin décembre la première province chinoise à interdire, pour cinq ans, la culture et la vente de plants OGM, arguant de la défense de sa "biodiversité".
- 14 juin 2000. Le journal japonais le Nihon Noryo Shimbun rapporte
qu'un sondage auprès des consommateurs dans 8 pays mené par Angus
Reid Group du Canada, les consommateurs japonais sont les plus
opposés aux produits agricoles génétiquement modifiés.
82% des Japonais ont qualifié les organismes génétiquement modifiés (OGM) de "non désirables". Ailleurs, le pourcentage donnant une telle réponse était de 71% en France, de 59% au Canada, de 58% au Royaume-Uni et de 51% aux états-Unis.
Références :
[Bathala et al.] Luisa Batalha,
Francesco Foroni et Brian Joseph Jones, All Plant Breeding
Technologies Are Equal, but Some Are More Equal Than Others: The Case
of GM and Mutagenesis, Front. Plant Sci., 02 July 2021 Sec. Plant
Biotechnologyhttps://doi.org/10.3389/fpls.2021.657133
[Bucchi et al.] Massimiano Bucchi et Federico Neresini, Why
people are hostile to biotechnology ? Science , Vol. 304,
Issue 5678, 1749, 18 Juin 2004 . Cf. aussi M. Bucchi, F. Neresini, Nature
416 , 261 (2002) dans le même sens.
[Cui_etal] Kai Cui et Sharon P.
Shoemaker, « Public perception of genetically-modified (GM) food: A
Nationwide Chinese Consumer Study », npj Science of Food, n° 2, art.
10, 5 juin 2018, p. 2 (www.nature.com/articles/s41538-018-0018-4.pdf).
[Cormick et al.]Cormick, C., &
Mercer, R. (2017). Community Attitudes to Gene Technology. Prepared
for The Office of the Gene Technology Regulator, Canberra, (OGTR).
Sydney: Instinct and Reason.
[Tegene] Tegene et al. (2003): The
Effects of Information on Consumer Demand for Biotech Foods: Evidence
from Experimental Auctions. ERS Research Brief, Technical Bulletin No
1903