OGM et pollution
Voici quelques citations de personnes affirmant plus ou moins que les OGM pollueront moins. Il est rarement dit à quoi on compare les OGM, mais le plus souvent c'est à l'agriculture industrielle qui pollue assurément ! Nous devrions donc faire confiance à ceux qui nous polluent pour nous polluer moins. Les chercheurs des entreprises, relayés par ceux du secteur public, ayant contribué à l'instauration de cette agriculture industrielle qui pollue, nous ne sommes pas enclins à leur faire un confiance trop grande. Examinons donc ce que disent certains d'entre eux (bien sûr pas tous !).
« Le principal objectif du développement des plantes transgéniques
est d'ordre écologique dans la mesure où l'on peut ainsi produire
autant sinon plus, en mettant moins d'herbicides, moins d'insecticides
et moins de fongicides. »
Michel Aigle Professeur de génétique et de biologie cellulaire à
l'université de Bordeaux II Le quotidien du médecin 19 juin 1998.
« On sait avec certitude que les OGM permettront demain de se passer
d'insecticides - lesquels, eux, sont toxiques -, sans doute aussi de
réduire l'usage d'engrais, la consommation d'eau des plantes, etc.
.../... Les producteurs de maïs ont introduit dans le génome du maïs
un gène qui secrète une partie de l'insecticide qui tue la pyrale.
Plus d'insecticide, plus de pulvérisation. ».
C. Allègre Dictionnaire amoureux de science, Plon 2006 pp.
774-775
« les OGM sont des alliés de la biodiversité et de la productivité
dont on en aura bien besoin d’ici 2050 [...] Avec le maïs OGM, par
exemple, vous ne tuez que les insectes nuisibles à la plante, ce qui
évite de traiter avec des insecticides qui, eux, n’épargnent pas
beaucoup d’insectes et autres arthropodes, nos alliés. ».
Jacques Beauville, producteur de maïs à Saubens (31) La dépèche 15 septembre 2020.
« La généralisation de l'agriculture biologique constituerait le plus
grand désastre écologique que les hommes n'auraient jamais infligé à
la terre »
Norman Borlaug, Prix Nobel Ending World Hunger. The promice of
biotechnology and the threat of antiscience zealotry. Plant Physiology
2000 ; 124 : 487-90.
« les plantes génétiquement modifiées (GM), cultivées depuis un quart
de siècle dans le Monde, ont montré leur intérêt pour diminuer
l'utilisation d'insecticides. [... Le] maïs GM [est] interdit de
culture en France alors qu'il permet de lutter, sans insecticide et
par la seule génétique, contre la pyrale, un insecte nuisible. [...]
Il existe des maïs GM tolérants à la sécheresse déjà cultivés aux
Etats-Unis et en Afrique du Sud.».
Communiqué de presse de l'AFBV du 22 juin 2020.
« Je me suis rendu compte que les OGM étaient bons pour la nature
parce qu'ils nécessitent moins de pesticides, et bons pour les
agriculteurs parce qu'ils fournissent de meilleurs rendements. Bref,
tout le monde y gagne.»
Javier Escanillas, fermier en Aragon (Espagne) 25 octobre 2004 (Cordis Nouvelles). Pour le
rendement, on pourra consulter par exemple le rapport de l'UCS.
« L'utilisation massive des pesticides depuis plusieurs décennies
coïncide avec une baisse du nombre de cancers et surtout de cancers de
l'estomac (...) Le fumier est plus polluant que les engrais chimiques.
»
Louis-Marie Houdebine, directeur de recherche INRA, spécialisé en OGM
animaux. Cahiers d'Etude et de recherches franchophones / Agricultures
Vol. 10 Num. 3, mai-juin 2001.
« Nous n'encourageons certainement pas les agriculteurs à utiliser
davantage de produits chimiques. Mais les agriculteurs doivent lutter
contre les mauvaises herbes. Si vous binez ces terres, vous risquez de
provoquer l'érosion du sol et de perdre l'humidité du sol. Vous
pourriez perdre l'humidité du sol. Comme le Roundup est un herbicide à
large spectre, nous espérons pouvoir réduire l'utilisation globale des
herbicides ».
Karen Marshall, directrice des relations publiques pour le groupe
agricole de Monsanto. LA Times 10 juillet 1994.
« [Le terme] pesticide [pour désigner un OGM] pourrait susciter une
réaction négative (...) la confiance du public pourrait être érodée.
De plus, de telles perceptions négatives pourraient conduire à des
demandes d'étiquetage ».
Keith Menchey, responsable des problèmes de science et environnement
au National Coton Council. 31 mai 1999.
« Des douzaines de cultures génétiquement modifiées et de plantes de
jardin sur le marché ont été génétiquement améliorées avec un certain
nombre de gènes introduits. Parmi celles-ci des maïs et cotons
résistants à l'insecte (qui requièrent moins de pesticides chimiques)
et des sojas résistants à un herbicide (ce qui permet l'usage
d'herbicides plus amicaux pour l'environnement, et en plus petite
quantité) » soit la version originale : « Dozens of gene-spliced crop
and garden plants on the market have been genetically improved with a
variety of introduced genes. These include insect-resistant corn and
cotton (which require smaller amounts of chemical pesticides) and
herbicide-resistant soybeans (that permit the use of a more
environment-friendly herbicide, and in smaller amounts). ».
Henry I. Miller, Hoover Institution source : Pew
initiative on food and biotechnoology 26 février 2002.
« Ce n'est pas le moindre des paradoxes que ce type de production,
susceptible de promouvoir une agriculture durable, libérée en partie
de l'appoint de substances chimiques (pesticides, notamment), soit
combattu par les écologistes.»
Alain Rérat Membre de l'Académie nationale de médecine, de l'Académie
d'agriculture et de l'Académie vétérinaire de France. Le Figaro Jeudi
4 avril 2002.
« Nous nous opposerons fortement à tout terme contenant le mot
pesticide dans l'appellation [d'un OGM] ».
Richard Stuckey, vice président du Council for Agricultural Science
and Technology 31 mai 1999
« Ces plantes [OGM] ont justement pour but d'éviter les pesticides. »
Pierre Thuriaux, généticien, OGM , une chance pour la Terre
Libération 10 septembre 2001.
« A part les écraser sous le pied, les insectes deviendront
résistants [aux OGM insecticides] »
Porte-parole de Monsanto Dépèche BBC
5 août 1999.
« Les chances d'un flux de gènes sont essentiellement nulles »
James White, responsable de l'évaluation des biotechs à l'USDA. New
Scientist 6 juillet 2002