Biotechnologies
Luc Guyau (Président de la
Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants
Agricoles FNSEA)
« Les agriculteurs ont droit à la modernité
». M. Guyau parlait, en l'occurrence des farines animales ... Libération,
Juin 1996
Monsanto :
« Le progrès et l'innovation sont nécessaires
à l'agriculture française pour en assurer la
pérennité et la compétitivité [...] . Il
est temps d'adopter une attitude responsable, basée sur la
science, pour une utilisation raisonnée des plantes et des
produits alimentaires issus des biotechnologies et au nom d'une
légitime aspiration au progrès. » Monsanto
dépèche citée par Agrisalon
le 17 août 2004.
OCDE :
« S'il est urgent de réduire les émissions de gaz
à effet de serre, cela ne doit pas se faire au détriment
de l'économie »
« L'opinion publique est un puissant levier qu'il importe de
maîtriser »
« La biotechnologie industrielle est un domaine rigoureusement
maîtrisé, soutenu par des organismes publics responsables
»
L'Observateur (revue de l'OCDE) n° 216 mars 1999
OCDE :
« Tout risque posé par les organismes à ADN
recombiné devrait être de même nature que ceux
présentés par les organismes classiques. (..) la
prévisibilité [des techniques de l'ADN] sera souvent
plus grande que celle des méthodes classiques de modification
des organismes [on notera l'expression de modification de l'organisme
alors qu'il s'agit en fait d'une orientation des mutations
(aléatoires) naturelles] ; il n'y a aucune justification
scientifique à l'adoption d'une législation visant
spécifiquement les organismes à ADN recombiné
»
OCDE Considérations relatives à l'ADN
recombiné, Paris 1986
George Poste, directeur
scientifique du groupe pharmaceutique SmithKline Beecham:
M. Poste parle de « l'angoisse et de la stupidité du
public face à des évolutions technologiques que nous
tenons désormais comme acquises - ou plutôt non : que
nous considérons et exigeons comme des droits
inaliénables -, trouvent leur source commune dans l'ignorance
du public en matière scientifique et dans la menace ressentie
par les pouvoirs économiques et politiques établis.
Lorsque, comme ce sera toujours le cas, subsistent des incertitudes,
on devrait tenir compte des ambiguïtés et prendre des
mesures afin de réduire lesdites incertitudes par des
expérimentations intelligentes, et non pas céder
à la tyrannie irrationnelle de la populace. » Financial
Times, janvier 2000
Francis Bacon, philosophe des sciences, ayant fortement influencé la conception des sciences ultérieure.
« La nature est une femme publique. Nous devons la mater, pénétrer ses secrets et l'enchaîner selon nos désirs » cité par Serge Latouche La Mégamachine, La Découverte/MAUSS, 1995, p. 137.
« Nam et ipsa scientia potestas est », que l'on peut traduire par « En effet le savoir lui-même est pouvoir », plus connu sous sa forme moderne et donc transformée : « Savoir, c'est pouvoir » Meditationes Sacræ, De Hæresibus, 1597.
Arthur Caplan, bioéthicien de l'Université de Pennsylvanie (Penn State)
« Fabriquer des enfants sexuellement deviendra rare [...] De nombreux parents sauteront sur la chance de faire [make] leur enfant plus intelligent, plus adapté et plus agréable à voir. Les considérations éthiques seront dépassées par la prise de conscience de ce que la technologie fait pour de meilleurs enfants. Dans une société de marché exaltant la compétition, les gens voudront donner à leurs enfant un avantage. Ils seront petit à petit habitués à penser qu'un avantage génétique n'est pas si différent d'un avantage d'environnement »
Source : http://abcnews.go.com/ABC2000/abc2000living/babies2000.html
Texte anglais : «[M]aking babies sexually will be rare, .../... [M]any parents will leap at the chance to make their children smarter, fitter and prettier. Ethical concerns will be overtaken by the realization that technology simply makes for better children .../... In a competitive market society, people are going to want to give their kids an edge. They'll slowly get used to the idea that a genetic edge is not greatly different from an environmental edge.»
Texte français : « Moralement, ces volontaires devraient
être libres de toute contrainte et leur consentement devrait
être revalidé par des comités d'éthique de
la recherche. [... libre de toute contrainte va être dur
à définir !] Pourtant, malgré le danger, nous
pensons qu'il est éthique de demander dès maintenant des
volontaires qui seraient informés des risques connus et
inconnus [... comment dire les risques inconnus ?]
Il est normalement odieux de provoquer
délibérément une maladie chez l'homme, mais
demander à des volontaires de prendre des risques sans pression
ni coercition n'est pas de l'exploitation mais un acte d'altruisme.
».
Source : Vaccine Volume 38, Issue 24, 19 May 2020, Pages 3987-3988
Texte anglais : « Morally those volunteering would need to be free from coercion of any sort and their consent revalidated by research ethic committees. [...] Still, despite the danger we believe it is ethical to ask now for volunteers who would be informed about the known and unknown risks.[...] Deliberately causing disease in humans is normally abhorrent, but asking volunteers to take risks without pressure or coercion is not exploitation but benefitting from altruism. »
Jean-Pierre Changeux,
neurobiologiste, longtemps président du Comité National
Consultatif d'Ethique.
« La prise en compte des progrès de la science dans
l'activité normative apportera nécessairement un fort
contingent d'universalité à la réflexion
éthique [...] C'est à cela qu'oeuvre le CCNE » Point
de vue d'un neurobiologiste sur les fondements de l'éthique.
Pourquoi la science ? sous la direction de M. Meulders, M.
Cromelinck et B. Feltz. Champ Vallon, Collection Millieux 1997
André Choulika (PDG de
Cellectis) :
Avec « l'édition du génome [...] l'homme va
pouvoir réécrire complètement la vie et
s'affranchir de son destin. [...] Dans 50 ou 100 ans, on pourra
peut-être prendre un homme et corriger toutes les mutations de
son ADN, en faire un surhomme. L'homme va s'affranchir une nouvelle
fois de son destin, plus rien ne sera écrit à l'avance.
Il va agir sur le vivant de façon extrêmement rationnelle
et précise, et se forger son futur avec, comme matière
première, le passé. Pourquoi ne pas [...] Créer
des bébés aux yeux bleus si on considère que ces
derniers assurent une vie plus facile ? Rendre les personnes plus
intelligentes ? Si on continue à faire de la thérapie
ultra-sophistiquée, telle qu'elle se pratique aujourd'hui, et
qu'en même temps on refuse à la fois l'eugénisme
et la modification de l'embryon, nous courons le risque d'une
dégénérescence totale de notre lignée
germinale. [...] Cela fait trente ans que des milliards d'animaux et
d'humains mangent des OGM sans aucun effet secondaire, aucun. [...] Le
système des brevets est de moins en moins adapté, en
particulier dans le domaine des sciences de la vie. Des centaines de
brevets s'appliquent déjà sur un seul produit. Face
à cette complexité croissante, le système va
s'écrouler de lui-même s'il n'est pas revu.»
Entretien de André Choulika, PDG de Cellectis et auteur de Réécrire
la vie. La fin du destin génétique (Hugo Document,
2016) avec Damien Dubuc https://usbeketrica.com/article/en-modifiant-ses-genes-l-homme-se-libere-de-son-destin
George Church, Codéveloppeur de la technique CRISPR/Cas9
« La génomique synthétique a le potentiel de
revoir le cours de l'évolution génomique naturelle,
à la différence que l’évolution de la
génomique synthétique se fera grâce à notre
propre réflexion et à un contrôle conscient au
lieu d'être dirigé par les processus aveugles et
opportunistes de la sélection naturelle.»
Church, G., Regis, E. (2012) Regenesis, how
synthetic biology will reinvent nature and ourselves. Basis
Books, New York. p. 13.
Bill Clinton, Président des EUA
« Dans un futur proche, quand un bébé arrivera, la
fiche génétique complète de cet enfant sera
imprimée sur une carte et vous, les parents, aurez la
possibilité de prendre toute décision à propos de
votre enfant sur la base de cette information »
cité par Phil Bereano 90.3 FM-Radio le 19 janvier 1998
Texte anglais : « In the not too distant future when a newborn
baby arrives, the whole genetic makeup of that child will be printed
on a card and you, the parents will be able to make all kinds of
decisions about your child on the basis of that information »
Daniel Cohen, généticien,
cofondateur du généthon et du CEPH. Actuellement
directeur général de GENSET,
« à bas la dictature de la sélection naturelle,
vive la maîtrise humaine du vivant ! Car à quoi bon se
voiler la face ? Il est évident que l'homme, dans un avenir
plus ou moins proche, aura le pouvoir de modifier son patrimoine
génétique. Et l'appréhension que suscite
l'évocation d'une telle échéance ne semble
guère justifiée. […] Je suis persuadé que
l'homme futur, celui qui maîtrisera parfaitement les lois de la
génétique, pourra être l'artisan de sa propre
évolution biologique, et non celui de sa
dégénérescence. »
Les gènes de l'espoir, Laffont 1993
« La biologie moléculaire, ça n'est au bout du
compte que des problèmes de plomberie / découper,
souder, coller, ligaturer des gènes »
Les gènes de l'espoir, Laffont 1993
« Les hommes ont pratiqué la modification volontaire des
espèces végétales depuis des temps
immémoriaux »
Les gènes de l'espoir, Laffont 1993
Harry Collins, Vice président
pour les transfert technologiques de l'entreprise Delta & Pine
Lands qui a, depuis, fusionné avec Monsanto.
« La pratique séculaire de sauvegarde des semences
désavantage terriblement les agriculteurs du tiers-monde, qui
se trouvent ainsi condamnés malgré eux aux
variétés obsolètes pour n'avoir pas fait l'effort
de cultiver de nouvelles variétés plus rentables.»
Source : article non publié, mais distribué par l'auteur
lors d'une rencontre de la FAO à Rome le 12 juin 1998.
« The centuries old practice of farmer-saved seed is really a
gross disadvantage to Third World farmers who inadvertently become
locked into obsolete varieties because of their taking the ‘easy
road’ and not planting newer, more productive varieties.»
Francis Crick, co-découvreur avec J. Watson de la structure de l'ADN. Prix Nobel 1962
« Aucun enfant nouveau-né ne devrait être reconnu humain avant d'avoir passé un certain nombre de tests portant sur sa dotation génétique […]. S'il ne réussit pas ces tests, il perd son droit à la vie »
La Recherche mai 1984. La citation date de janvier 1978 et est
citée dans Pacific News Service :
« no newborn infant should be declared human until it has passed
certain tests regarding its genetic endowment and that if it fails
these tests, it forfeits the right to live.»
« Un groupe de personnes devrait décider que certains
aient plus d'enfants, et d'autres moins ... Il faut décider de
qui va naître »
Francis Crick The origin of the Genetic Code 1968.
Oliver Curry Théoricien de
l'évolution à la London School of Economics.
« Alors que la Science et la Technologie ont la
possibilité de créer un habitat idéal pour
l'humanité dans le prochain millénaire, il est possible
qu'il y ait un héritage génétique monumental sur
les millénaires suivants à cause de ce qu'elle se
reposera trop sur la technologie, réduisant notre
capacité naturelle à résister aux maladies, ou
notre capacité à interagir les uns avec les autres.
» Selon lui, la course humaine connaitrait son apogée
vers les années 3.000, avant un déclin dû à
la dépendance en la technologie. Les descendants de la classe
génétique supérieure seraient grands, minces, en
bonne santé, attirants, intelligents et créatifs et
très éloignés des humains sous-classe qui
auraient évolué vers l'état de crétins,
laids, petites créatures à l'allure de lutins.[...] Les
différences raciales seront effacées par les croisements
entre races, produisant une race uniforme de gens à la peau
couleur café. Cependant, avertit le Dr Curry, dans 10.000 ans,
les humains pourrait avoir payé un prix génétique
pour le fait qu'ils se reposent sur la technique [technologie].
Source et
extraits :
« While science and technology have the potential to create an
ideal habitat for humanity over the next millennium, there is a
possibility of a monumental genetic hangover over the subsequent
millennia due to an over-reliance on technology reducing our natural
capacity to resist disease, or our evolved ability to get along with
each other » (dixit Curry)
The descendants of the genetic upper class would be tall, slim,
healthy, attractive, intelligent, and creative and a far cry from the
"underclass" humans who would have evolved into dim-witted, ugly,
squat goblin-like creatures. [...] Racial differences will be ironed
out by interbreeding, producing a uniform race of coffee-coloured
people.
However, Dr Curry warns, in 10,000 years time humans may have paid a
genetic price for relying on technology.
Spoiled by gadgets designed to meet their every need, they could come
to resemble domesticated animals.
« On reste trop accroché à la procréation
dite artisanale, lorsque la mère, ainsi que le père,
assurent tous les rôles. Or il ne coûte pas qu'ils soient
distingués : la techno-science les a démantelés
et sait les "régler" séparément [...] Le vouloir
seul devrait compter, relayé par la procréatique qui le
sert. [...] La grossesse, en effet, tisse des liens difficiles
à déchirer entre la mère et le foetus : mais il
n'en faut pas moins briser le concept de maternité ».
La maîtrise du vivant François Dagognet, Hachette
1988, réédité en 1998
On rapprochera ces propos de ceux de E. Badinter qui lutte contre ce
même principe de maternité et du livre Le meilleur
des mondes de Aldous Huxley qui fait dire ces même choses
(vues comme des bétises par lui, bien sûr).
Jennifer Doudna Pionnière de la technique CRISPR/Cas9
« L’époque où la vie était
uniquement façonnée par les pesantes forces de
l’évolution est désormais révolue. Nous
nous tenons au seuil d’une nouvelle ère, dans laquelle
nous contrôlons la composition génétique de toutes
les formes de vie et leurs multiples conséquences vitales.
Aujourd’hui déjà, nous remplaçons le
système sourd, muet et aveugle qui a formé le patrimoine
génétique de notre planète au cours des temps par
un système d’évolution consciemment et
intelligemment dirigé par l’homme. »
A Crack in Creation (2019) pp. 251/252
Le Point 15 octobre 2020, n° 2512
Robert Edwards Pionnier des enfants éprouvette et expert en diagnostic préimplantatoire en Angleterre
« Bientôt, il sera un péché des parents d'avoir un enfant qui portera le lourd fardeau d'un désordre génétique. Nous entrons dans un monde où nous devons considérer la qualité de nos enfants »
Propos lors d'une conférence le 15 septembre 1999 organisée par le Galton Institute ex-Eugenics Society (société d'eugénisme !). THE GUARDIAN mercredi 22 septembre 1999 Jay Griffiths
« Il faut améliorer génétiquement l'espèce humaine, rendre l'ADN humain parfait, afin que les gens soient moins atteints de maladies, plus intelligents et vivent plus longtemps » Cité dans Va-t-on modifier l'espèce humaine ? Le Nouvel Observateur, Documents n° 10 p. 80 (ces propos datent de 1990).
« Aucune raison scientifique ne justifie à notre avis
une interdiction totale du clonage humain ; certaines objections ne se
fondent sur aucune base rationnelle.»
Robert G. Edwards, Professeur émérite à
l'Université de Cambridge (RU) et "père" du premier
enfant éprouvette au monde (Louise Brown). Revue de la CFDT 14
novembre 1998.
Roger Gosden, ancien étudiant de Robert Edwards
« L'arrivée de l'ectogenèse [faire porter des
enfants dans des machines !] annoncerait probablement une foule de
nouvelles opportunités pour notre espèce - sociales
aussi bien que biologiques »
Designing babies
version anglaise : « The arrival of exogenesis would probably herald a host of new opportunities for our species — social as well as biological »
George McGovern Officiel américain acteur du programme PLO480 et Food for Peace qui visait à concilier le fait de trouver des débouchés aux surproductions américaines, créer de nouveaux clients à terme et aussi aider les pays du Sud (pour éviter la contamination communiste). Ce programme prévoyait:
« Most agreements also require the recipient country to buy
specified quantities on a commercial basis from the world market, in
many cases from the United States.»
Soit en français « La plupart des accords [entre les EUA
et des pays] requièrent que le pays achète des
quantités spécifiées sur une base commerciale du
marché mondial, dans de nombreux cas des Etats Unis
[d'Amérique du Nord]»
Et il a expliqué ce programme :
« Food for Peace has greatly contributed to our national
interests in developing new opportunities for commercial markets. A
substantial part of sales in national currencies has been used for
publicity and promotion of American farm products.... Thanks to Food
for Peace we have introduced our commodities into countries
which will one day become our customers on a normal commercial
basis»
Soit en français : « Food for Peace a grandement
contribué à nos intérêts nationaux dans le
développement de nouvelles opportunités pour des
marchés commerciaux. Une part substantielle des ventes dans les
monnaies nationales était utilisé pour la
publicité et la promotion des produits des fermes
américaines... Grâce à Food for Peace,
nous avons introduit nos produits de base dans des pays qui
deviendront, un jour ou l'autre, nos clients sur une base commerciale
normale »
Julian Huxley Ancien biologiste, cousin
de Aldous Huxley (auteur de Le meilleur des mondes), et
corédacteur de la déclaration des droits de l'homme
« Une fois pleinement saisies les conséquences
qu'impliquent la biologie évolutionnelle, l'eugénique
deviendra inévitablement une partie intégrante de la
religion de l'avenir, ou du complexe de sentiments, quel qu'il soit,
qui pourra, dans l'avenir, prendre la place de la religion
organisée. »
L'homme cet être unique, p. 47
« L'inégalité biologique est évidemment le
fondement de l'affirmation de tout l'eugénisme. [...]
L'inégalité de simple différence est
désirable, et la préservation de la
variété humaine devrait être l'un des deux buts
principaux de l'eugénisme. Mais l'inégalité de
niveau ou de degré est indésirable, et le
deuxième but essentiel de l'eugénisme devrait être
l'élévation du niveau moyen de toutes les
qualités désirables. »
L'UNESCO, ses buts et sa philosophie,
1946.
« A la lumière de la biologie de l'évolution,
l'homme peut désormais se concevoir comme le seul agent menant
à davantage d'avancées sur cette planète, et l'un
des rares instruments du progrès dans tout l'univers. Il se
retrouve dans la position inattendue de gérant du processus
cosmique d'évolution. Il ne doit plus se sentir
séparé du reste de la nature [...] Il ne doit plus se
percevoir comme étant sans importance par rapport au cosmos.
»
J. S. Huxley, Evolution in Action, p. 140-150, tr. fr. R. G.
Delisle, 2009.
« A l'horizon du développement progressif mental chez
l'homme se trouve la promesse d'une humanité contrôlant
consciemment sa propre destinée et celle des autres formes de
vie sur cette planète. »
H. G. Wells, J. S. Huxley, C. P. Wells, The Science of Life,
p. 1473, tr. fr. Delisle, 2009.
Richard Lynn directeur du Ulster Institute
for Social Research.
Pour lui, la sélection naturelle a cessé car « les
moins adaptés et le moins intelligents », avec «
moins de principes moraux » ont des taux de fertilité
supérieurs aux mieux adaptés et plus intelligents.
« Les noirs ont un QI plus bas que ceux des blancs. Une partie
des raisons est génétique ».
« Les noirs ont des taux de testostérone plus
élevés, ce qui rend les hommes (males) plus agressifs et
contribue à leur fort taux de criminalité »
source : THE GUARDIAN mercredi 22 Septembre 1999 Jay Griffiths
Ces propos ont été tenus lors de la conférence du 15 septembre 1999 organisée par le Galton Institute ex-Eugenics Society. Le Professeur Lynn a reçu une bourse de la Fondation Pioneer (la même entreprise, basée essentiellement dans le sud des EUA, fait des OGM) pour participer à ce colloque.
Hermann Joseph Muller Prix Nobel de médecine
« Il y a une obigation sociale et morale faite à l'homme d'aujourd'hui d'intervenir sur lui-même pour se promouvoir généralement au niveau intellectuel le plus élevé » 1910 Source à retrouver (cité par M. Vacquin Main basse sur les vivants p. 175
Hervé Raoul Directeur du laboratoire P4 (pour les recehrches sur des virus potentielement mortels à Lyon)
« La virologie draîne toujours derrière elle la
peur des guerres bactériologiques. Mais la collaboration
scientifique est justement un bon moyen d’écarter
l’utilisation d’un laboratoire ou d’une recherche
à d’autres fins »
Le Monde 26, 27 avril 2020 p. 16
En quoi collaborer avec une personne à un travail
prémunit contre le fait que ce travail aille dans une direction
néfaste ? Probablement M. Raoul estime que sa qualité
morale l'aurait garanti. Entretemps les chinois ont cessé tout
relation avec les français pour la construction de ce
laboratoire P4. La collaboration s'arrête donc à la porte
des bonnes volontés.
« Devant cet envahissement, ce pullullement de mauvais
gènes, comment ne songerait-on pas à garantir, à
assainir le matériel héréditaire de
l'espèce, et se défendrait-on d'imaginer tout ce que
gagnerait l'humanité à un contrôle légal de
la procréation, exercé par un conseil d'experts ?
»
L. Cuénot et J. Rostand, Introduction à la
génétique, centre de documentation universitaire
(Paris, Tournier et Constant, 1936)
« Je pense qu'il n'est aucune vie, si
dégradée, si détériorée, si
abaissée, si appauvrie soit-elle, qui ne mérite le
respect et ne vaille qu'on la défende avec zèle. J'ai la
faiblesse de penser que c'est l'honneur d'une société
que d'assumer, que de vouloir ce luxe pesant que représente
pour elle la charge des incurables, des inutiles, des incapables; et
je mesurerais presque son degré de civilisation à la
quantité de peine et de vigilance qu'elle s'impose par pur
respect de la vie... Quand l'habitude sera prise d'éliminer les
monstres, de moindres tares feraient figure de monstruosités.
De la suppression de l'horrible à celle de
l'indésirable, il n'y a qu 'un pas... Cette
société nettoyée, assainie, cette
société où la pitié n'aurait plus
d'emploi, cette société sans déchets, sans
bavures, où les normaux et les forts
bénéficieraient des ressources qu'absorbent jusqu'ici
les anormaux et les faibles, cette société renouerait
avec Sparte et ravirait les disciples de Nietszche: je ne suis pas
sûr qu'elle mériterait encore d'être appelée
une société humaine »
Jean Rostand Le Courrier d'un biologiste (Paris, Gallimard,
1970)
Lee Silver, Professeur de biologie Moléculaire à Princeton
Dans son livre, ce professeur de biologie moléculaire explique les différences entre les GenRich (ceux qui sont assez riches pour "mettre" des gènes chers, donc meilleurs, dans le génome de leurs enfants) et les Naturels (les autres) :
« Les GenRich portent tous des gènes synthétiques (...) Tous les aspects de l'économie, des medias, de l'industrie des loisirs et de la culture, sont contrôlés par la classe des GenRich. Les Naturels, étant peu payés comme employés ou travailleurs, mettent leurs enfants dans les écoles publiques (...) Si l'accumulation des connaissances en génétique et les progrès de l'amélioration en génétique continuent, (...) la classe des GenRich et celle des Naturels deviendront des espèces entièrement séparées avec autant d'intérêt l'une dans l'autre que les humains actuels pour les chimpanzés.»
Source : Re-Making Eden (New York: Avon Books) (1998)
texte anglais : « The GenRich - who account for 10 percent of the American population - all carry synthetic genes [...] that were created in the laboratory ...All aspects of the economy, the media, the entertainment industry, and the knowledge industry are controlled by members of the GenRich class [...] Naturals work as low-paid service providers or as laborers, and their children go to public schools... If the accumulation of genetic knowledge and advances in genetic enhancement technology continue [...] the GenRich class and the Natural class will become...entirely separate species with no ability to cross-breed, and with as much romantic interest in each other as a current humans would have for a chimpanzee.» (pp 4-7).
Et encore une citation du même professeur de biologie moléculaire à Princeton extraite du même livre, mais aux pages 9 à 11 :
« La société américaine adhère au principe que la liberté et la chance individuelles sont les premiers déterminants de ce que peuvent faire les individus [...] En vérité, dans une société qui met en premier la liberté individuelle avant tout, il est difficile de trouver une base légitime pour restreindre la reprogénétique. Elle ne sera pas contrôlée par les gouvernements ou sociétés, ni même les scientifiques qui les ont créées. Il n'y a pas de doute [...] qu'on le veuille ou non, le marché global régnera en maître.»
texte anglais : « Many think that it is inherently unfair for
some people to have access to technologies that can provide advantages
while others, less well-off, are forced to depend on chance alone...
(But) American society adheres to the principle that personal liberty
and personal fortune are the primary determinants of what individuals
are allowed and able to do. Anyone who accepts the right of affluent
parents to provide their children with an expensive private school
education cannot use "unfairness" as a reason for rejecting the use of
reprogenetic technologies. Indeed, in a society that values individual
freedom above all else, it is hard to find any legitimate basis for
restricting the use of reprogenetics... I will argue (that) the use of
reprogenetic technologies is inevitable. It will not be controlled by
governments or societies or even the scientists who create it. There
is no doubt about it...whether we like it or not, the global
marketplace will reign supreme. »
Pour la rédaction de ce livre, Lee Silver a reçu l'aide
logistique et financière du CNRS (français), de Georges
Carle (ex-chercheur du CNRS), Patrick Gaudray (membre du Comité
Consultatif National d'Ethique CCNE de France depuis 2007) et Claude
Turc-Carel (Université de Nice).
Peter Singer, Centre for Human Bioethics, Monash University
« Si l'on compare un enfant sérieusement
défectueux avec un animal non humain, un chien ou un porc par
exemple, on trouve souvent que le non humain a des capacités
supérieures à la fois en acte et en potentiel, pour la
rationnalité, la consicence de soi, la communication et
n'importe quoi d'autre qui peut être considéré
moralement significatif de façon plausible ... Nous ne pouvons
plus baser notre éthique sur l'idée que les humains sont
une forme spéciale de la Création, faite à
l'image de Dieu»
Sanctity of life or quality of life ? Pediatrics Juillet 1983
129.
En fait, nous sommes d'accord avec lui. Mais c'est le non dit de cet
énoncé qui montre que les animaux se justifieraient par
leurs facultés. Quid alors des personnes
handicapées ?
Texte anglais : « If we compare a severely defective human infant with a nonhuman animal, a dog or a pig, for example, we will often find the nonhuman to have superior capacities, both actual and potential, for rationality, self-consciousness, communication and anything else that can plausibly be considered morally significant. Only the fact that the defective infant is a membe pf the species Homo sapiens leads it to be treated differently from the dog or pig. Species membership alone, however, is not morally relevant. Humans who bestow superior values on the lives of all humans beings, slolely because they are members of your own species, are judjing along lines that are strikingly to those used by white racists who bestow superior values on the the lives of other whites, merely because they are members of their own race.... We can no longer base our ethics on the idea that human beings are a special form of creation, made in the image of God ».
« Le fait qu'un être est un
être humain, au sens qu'il est un membre de l'espèce Homo
sapiens, n'est pas pertinent pour condamner le fait de le tuer.
Ce sont plutôt ses caractéristiques comme la
rationalité, l'autonomie et la conscience de soi qui font la
différence. Les enfants [au sens latin de infans] manquent de
ces caractéristiques. Par conséquent, les tuer ne peut
pas être considéré comme égal avec le fait
de tuer un être humain normal, ni aucun autre être ayant
conscience de lui-même »
P. Singer Practical ethics. 2nd edition, Cambridge, 1993, pp.
175
Texte anglais : « the fact that a being is a human being, in the sense of a member of the species homo sapiens, is not relevant to the wrongness of killing it; it is, rather, characteristics like rationality, autonomy and self-consciousness that make a difference. Defective infants lack these characteristics. Killing them, therefore, cannot be equated with killing normal human beings, or any other self-conscious beings.»
« Par l'application des techniques de la biologie aux embryons et, après, au processus de reproduction, en lui-même, le Sur-Homme [Metaman] prendra contrôle de l'évolution humaine [...] Quand les gens commencent à se restructurer [reshape] grâce aux manipulations génétiques [...] la définition de "humain" commence à dériver. [...] Des pressions de compétition sur le Surhomme [Metaman] assureront la diffusion de tout moyen significatif d'améliorer les capacités humaines. Les populations qui adopteront ces techniques ont de fortes chances de surpasser celles qui ne les adoptent pas. [...] De tels changements ne seront pas sans douleur (...). Mais se demander si ils sont "sages" ou "souhaitables" rate le point essentiel qu'ils ne seront pas une question de choix ; ils seront les produits inévitables de l'avance technologique intrinsèque au Surhomme [Metaman] »
METAMAN: The Merging of Humans and Machines into a Global
Superorganism pp. 168-199
« By applying biological techniques to embryos and then to the
reproductive process itself, Metaman will take control of human
evolution.. Once people begin to reshape themselves through biological
manipulation (...) the definition of "human" begins to drift. Altering
even a small number of the key genes regulating human growth might
change human beings into something quite different ... Competitive
pressures within Metaman will ensure the spread of any useful ways of
significantly enhancing human capabilities. Populations that adopt
such techniques will generally outdistance those that do not (...) if
a process were developed to triple human intelligence (...) these too
would soon become 'necessities'. Such changes will not be painless.
(...)But asking whether such changes are 'wise' or 'desirable' misses
the essential point that they are largely not a matter of choice; they
are the unavoidable product of the technological advance intrinsic to
Metaman. »
Kevin
Warwick
« Il y aura des gens implantés, hybridés, et
ceux-ci domineront le monde. Les autres qui ne le seront pas, ne
seront pas plus utiles que nos vaches actuelles gardées au
pré.»
Kevin Warwick Au fait, mai
2014
« La technologie risque de se retourner contre nous. Sauf si
nous fusionnons avec elle. Ceux qui décideront de rester
humains et refuseront de s’améliorer auront un
sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et
formeront les chimpanzés du futur»
Kevin Warwick Libération,
12 mai 2002
James Watson, co-découvreur avec Francis Crick de la structure de l'ADN. Prix Nobel 1962.
« Il faudra que certains aient le courage d'intervenir sur la lignée germinale sans être sûr du résultat. De plus, et personne n'ose le dire, si nous pouvions créer des êtres humains meilleurs grâce à l'addition de gènes (provenant de plantes ou d'animaux), pourquoi s'en priver ? Quel est le problème ? ».
Courrier International 21 décembre 2000. Propos prononcés lors du symposium de 1998 à UCLA sur la thérapie germinale (c'est à dire la modification génétique d'humains).
« Quand la première fécondation in vitro a eu lieu en 1978, j'ai compris que ça n'était plus qu'une question de temps avant le clonage d'animaux et aussi d'humains [...] Il faut toutefois se souvenir que le clonage n'est pas comparable à la bombe atomique. La seule personne qui sera affectée par le clonage sera le clone lui-même » Libération 14 mars 1997. Bien sûr une société où un enfant serait cloné n'affecterait pas que l'enfant, mais bien toute la société.
« Pour le moment on n'a pas le droit de fabriquer des
humains en leur rajoutant des gènes, ce qui est très
dommage mais c'est comme ça. On est très coincés
en recherche médicale. Par contre on peut construire
des souris » [le verbe est assumé].
« Si un jour on montre qu'en rajoutant un gène ou
deux dans une région qui soit neutre, on peut dire à une
femme : « Cet enfant il ne fera probablement pas de cancer
» et il n'y aura aucun effet négatif ... mais je ne suis
pas sûr que les gens ne diront pas oui. Je ne suis pas sûr
qu'une fois que les manips seront faites et seront bien faîtes,
on ne pourra pas de façon prudente, et alors ca ouvrira la
porte à ... » [oui les phrases ne sont pas finies pour ne
pas dire l'indicible]
« On va prolonger les gens mais ils vont être de plus en
plus angoissés parce qu'ils vont trouver cela impensable
»
« Je n'ai pas peur de ce qui se prépare parce que je
pense que les humains sont capables de faire la Joconde et ils sont
capables de mettre des barbelés et de gazer les gens. Il y a
toutes ces stratégies. On sera toujours dans cette terrible
ambiguïté des capacités illimitées du
cerveau ».
Jean-Claude Weill Conversation scientifique avec Etienne Klein
France Culture 5 mars 2016.
Le même avait participé à une conférence
intitulée "L'homme transgénique : des
possibilités infinies" organisée par l'Université
de Tous Les Savoirs à l'Université Paris V en 2009. Nous
avions distribué un tract que nous tenons à votre
disposition. Il se trouve que cette conférence était
filmée par Envoyé Spécial. Leur commentaire a
été suffisamment malhonnête pour ne pas
mériter d'être plus cité.
Robert Winston, professeur en Etudes sur la Fertilité au Imperial College (Londres)
« Il est difficile d'argumenter qu'il y ait quoi que ce soit de mauvais à produire [!] un clone humain. Il y a, après tout, environ 25 000 clones humains au Royaume-Uni, qui vivent des vies parfaitement normales. Ce sont des jumeaux. » With this designer baby we open the door to a scientific nightmare15 décembre 2001 (Reuters, Londres).
Texte anglais : «In itself, it is difficult to argue that there is anything wrong with producing a human clone. There are, after all, some 25,000 human clones in the UK living perfectly normal lives - they are identical twins. »
Richard Horton, éditeur de The Lancet
«Il y a un grand potentiel d'investissement dans la recherche anglaise qui pourrait venir des industries de technologie alimentaire et toute préoccupation sur la sécurité pourrait mettre en danger cet investissement gigantesque. Je peux donc comprendre que les scientifiques soient inquiets de mettre en danger cet investissement. »
Texte anglais : « There is a great deal of potential research investment in the UK that could come from food technology industries, and any concerns about the safety of these foods could jeopardise this huge investment. So I can understand why scientists would be very anxious about jeopardising that investment.? » (Channel 4 News, Friday 15 October 1999)