Propositions politiques
- A force de déléguer à des tiers toujours plus loins, plus distants, on finit par ne plus être capables de faire des choix élémentaires. Il nous faut donc apprendre à nous réapproprier notre vie, nos choix les plus élémentaires, les plus fondamentaux. On pourrait mettre cela dans un programme d'éducation populaire, mais ce vocable très usité peut prêter à confusion. Il est bien question de réapprendre l'autonomie et pas delire tel journal ou regarder telle émission de télévision, aussi intéressante soit-elle ! Ce n'est pas si facile.
- La logique de la volonté de puissance que poursuivent les Etats devrait être inversée. On peut d'ailleurs se demander si cette volonté de puissance n'est pas intrinsèque à des Etats règnant sur des dizaines (voire centaines) de millions de personnes. Ils entrent dans la logique de fusionner, de grossir à tout prix. Cette logique induit une logique de lutte contre un tiers (les américains par exemple en Europe ou les européens aux Etats-Unis d'Amérique (du Nord)). Il ne s'agit plus "seulement" de lutte de classes, mais de lutte de populations en prétendant soutenir le rapprochement entre les peuples ! Une telle logique ne peut engendrer que la guerre. Cf. une analyse très fine du discours d'une personne promouvant les biotechnologies comme élément dans la « guerre subtile » que se livreront les Etats au XXIe siècle ... Cf. aussi notre critique de la globalisation.
- Le principe de la démocratie française (écrivez-nous
pour nous dire ce qu'il en est des démocratie belges, suisses, luxembourgeoises
et même anglosaxonnes) est qu'un mandat impératif est nul (article
27 de la constitution de 1958) :
Tout mandat impératif est nul.
Le droit de vote des membres du Parlement est personnel.En clair, si vous votez pour quelqu'un parce qu'il a promis de faire quelque chose et ne le fait pas, vous ne pouvez pas le lui reprocher. Cela rappelle la phrase cynique « les promesses n'engagent que ceux qui y croient » ... Cela veut aussi dire que l'on ne vote pas pour une politique, mais pour une personne.
Notre seul droit est d'espérer, si on a été décu à un vote, qu'on trouvera au vote suivant quelqu'un en qui on pourra avoir confiance. Mais cela veut aussi dire que l'on ne peut pas reprocher ce qu'il a fait à un élu puisqu'on l'a élu non pas pour une politique, mais pour lui déléguer notre pouvoir. C'est pour cela qu'on peut dire que nous ne sommes même pas dans une démocratie représentative, mais dans une démocratie délégative.« Il faut donc qu'à l'effort de construire la science, nous joignons celui de la rendre accessible, de manière que l'humanité poursuive sa marche en formation serrée, sans avant-garde perdue ni arrière-garde trainante. »
Paul Langevin Cahiers de l'Union Rationnaliste n. 80 de mars-avril 1940Nous pourrions décider que tous les citoyens passent un mois par an à siéger, c'est à dire à examiner et mettre au point des lois, puis à les voter. Certes les lois seraient beaucoup plus lentes à être votées, mais la conscience politique serait plus aigüe. On pourrait objecter que certains, moins intelligents ou cultivés que d'autres, freineraient l'avancée (le Progrès ?), mais le but de la société n'est-il pas justement de garder chacun en son sein. Si l'on doit "avancer", ne faut-il pas le faire tous ensemble ?
- ... et d'autres encore (n'hésitez pas à nous en soumettre).