Études portant sur l'agriculture biologique ou biodynamique
- 27 janvier 2022. [Montgomery 2022] montre que les pratiques d’agriculture régénératrice produisent des cultures qui présentent des améliorations en termes de matière organique présente dans le sol, d’état de santé du sol, mais aussi des niveaux plus élevés de certaines vitamines, minéraux et composés phytochimiques. Peu de labour, culture de couverture, légumineuses, etc
- Décembre 2021. Étude sur l'évolution du Fer dans les aliments australiens de 1930 à 2021. Pour la majorité, c'est constant. Pour plusieurs aliments, c'est en diminution de 30-50% (maïs doux, pommes de terre, chou-fleur, petits pois). Dans très peu de cas c'est en augmentation, mais par exemple le champignon n'en a naturellemnt que très peu (1,7mg/100g). Donc l'augmentation n'est pas significative.
- 11 décembre 2020. Une étude sur la qualité nutritionnelle du blé entre 1850 et 2016. La teneur en protéines du blé a diminué de 23 % entre 1955 et 2016, et que les teneurs en manganèse, en fer, en zinc et en magnésium ont aussi considérablement diminué. Parallèlement à l'augmentation de la teneur en hydrates de carbone, un appauvrissement de la composition minérale et de la teneur en protéines s'est produit. Le déséquilibre de la teneur en hydrates de carbone et en protéines a été particulièrement marqué après les années 1960, coïncidant avec de fortes augmentations du [CO2] ambiant et de la température et l'introduction de variétés de paille de plus en plus courtes. [Mariem et al. 20]
- Novembre 2020. Une étude parue dans Science Advances prouve que la diversification agricole favorise les services écosystémiques multiples sans compromettre le rendement.
- août 2020. Une note d'analyse de France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Cette note est très bien résumée ici. Les auteurs comparent plusieurs types d'agroécologie et constatent que d'après « leur revue de littérature [...] les exploitations agroécologiques, l'AB en particulier, sont en général plus rentables que les exploitations conventionnelles, alors que leurs exigences environnementales sont élevées.[...] Parce que les exploitations bio réalisent des économies sur les charges en intrants (engrais, produits phytosanitaires) et que les prix des produits bio sont plus élevés. À quoi s'ajoutent des prix moins volatils et une plus grande diversité de productions, assurant dans leur ensemble des rendements plus stables sur le temps long. En 2016 l'excédent brut d'exploitation (EBE) des exploitations conventionnelles en viande bovine était de 3 euros par hectare contre 180 euros en bio. Plus généralement la littérature scientifique montre que le gain de marge directe en AB, quoique très variable selon les productions, est en moyenne de 103 %.». Par contre, en grandes cultures par exemple, les montants totaux d'aides à l'hectare sont plus importants pour les référentiels MAEC systèmes que pour le référentiel AB. Autrement dit : c'est la production moins exigeante du point de vue environnemental qui reçoit plus.
- 8 février 2019. Une étude allemande faite en Suisse [Skinner19] par Skinner (FiBL) compare l'émission de gaz à effets de serre (CH4 et N20) selon quatre type de culture biologique, biodynamique, conventionnelle avec fertilisants chimiques, conventionnelle avec fumier. «Cette étude montre que les systèmes de fermage biologiques [ou biodynamiques] peuvent être une mesure viable contribuant à un adoucissement des effets des gaz à effets de serre dans le secteur agricole.»
- 23 mai 2018. Une étude [Zhu et al 2018] montre qu'une surexposition à du CO2 induit la baisse des protéines, du fer et du zinc, et constate également une baisse constante des vitamines B1, B2, B5 et B9 et, à l'inverse, une augmentation de la vitamine E. Une forte corrélation entre les impacts du [CO2] élevé dans l'air sur la teneur en vitamines, basée sur la fraction moléculaire de l'azote dans la vitamine, a été observée. Enfin, les risques potentiels pour la santé associés aux déficits anticipés de protéines, de minéraux et de vitamines dans le riz, induits par le CO2, suggère des conséquences potentielles pour environ 600 millions d'habitants dans les pays odn tle riz est un aliment de base.
- novembre 2017. Une étude intitulée "Stratégies pour nourrir le monde de façon plus durable avec l'agriculture biologique". Cette étude présuppose d'inciter des populations à changer leur régime alimentaire. [Muller et al.]
- 27 octobre 2017. Une méta-étude réalisée par des chercheurs d'universités danoise, suédoise, polonaise et française, basée sur 280 travaux internationaux et compare les effets sur la santé de l'alimentation bio par rapport à une alimentation conventionnelle.es conclusions sont que les mangeurs d'aliments bio ont moins d'eczéma, d'hypertension, moins d'obésité et de maladies chroniques, un développement neurologique moins perturbé et moins d'antibiorésistance.
- 2 aout 2017. Une étude [Medek 2017] montre que la teneur en protéines des pommes de terre, du riz, du blé et de l’orge devrait encore diminuer de 6 à 14 %. Les émissions anthropiques de CO2 menacent l'adéquation de l'apport en protéines dans le monde entier. L'augmentation du CO2 atmosphérique peut accroître les disparités dans l'apport en protéines au sein des pays, les régimes à base de plantes étant les plus vulnérables. En conséquence, dix-huit pays, dont l’Inde, pourraient perdre plus de 5 % de leurs protéines alimentaires.
- Février 2016 L'étude [Reganold16] examine les performances des fermes en agriculture biologique à la lumière de quatre mesures clé de la soutenabilité : la productivité, l'impact environnemental, la viabilié économique et le bien-être social.Les systèmes de fermage biologiques ont de moindre rendemens comparé avec l'agriculture conventionnelle [dont plusieurs coûts sont externalisés et donc invisibles ici]. Cependant, the sont plus profitables et repsectueux de l'environnement, et fournissent des aliments d'une qualité nutritionnelle égale ou supérieure qui contiennnt moins (ou pas du tout) de résidus de pesticides comparé avec le fermage [farming] conventionnel. De plus, des évidence initiales indiquent que les systèmes d'agriculture biologique fournissent de plus grand services écosystémiques et des bénéfices sociaux.
- Novembre 2010. Une étude "How much land is needed for global food production under scenarios of dietary changes and livestock productivity increases in 2030?" (De quelle surface agricole a-t-on besoin pour une production d'alimentation globale selon des scénarios de changement de régime alimentaire et accroissement de la productivité du bétail en 2030 ?) [Wirsenius10].
- 10 juillet 2007. Une étude de chercheurs de l'Université de Ann
Arbor (Université du Michigan EUA) montre que l'agriculture
biologique peut permettre jusqu'à trois fois plus de production dans
une ferme individuelle d'un pays en voie de développement que des
méthodes peu intensives sur la même terre.
Les chercheurs ont montré que, dans les pays développés, les rendements sont à peu près égaux entre fermes biologique et conventionnelle (comprendre chimique). [Perfecto2007]. - 3-5 mai 2007 : rapport de la FAO qui montre que l'agriculture
biologique possède un certain nombre de potentialités bien
supérieures à celles des cultures conventionnelles tout en ayant capacité à assurer une alimentation suffisante pour l'ensemble de la population mondiale (ce qui fait tomber l'un des arguments les plus solidement ancrés dans le discours des partisants d'une agriculture intensive ...). [FAO2007]. - 23 décembre 2004. L'agriculture biologique fournit des aliments qui contiennent plus de nutriments. La diminution de la qualité de l'alimentaiton despuis 1950 est chiffrée. [Davis et al. 2004]. Cette étude est un peu commentée dans un article du National Geographic.
- 19 janvier 2004 L'agriculture bio consomme moins d'énergie et
résiste mieux aux aléas du temps.
L'agriculture biologique consomme 30 % d'énergie en moins, avec moins d'eau et pas de pesticides. C'est le résultat d'une étude de la Cornell University de New York, qui a examiné pendant 22 ans les deux modes de culture pour le mais et le soja. Durant les années de sécheresse, de 1988 à 1998, les rendements de mais en biologique étaient supérieurs de 22 % à ceux du système conventionnel (comprendre chimique). Cette étude est une publication du Rodale Institute Farming Systems Trial. [Cornell05] ou une page locale - 31 mai 2002 Sur une très longue durée (21 ans), l'étude DOK compare agriculture conventionelle (aussi appelée chimique), biologique et biodynamique. Elle montre que l'agriculture biologique consomme 34 à 53 % d’engrais et d’énergie fossile en moins et 97 % de produits phytosanitaires en moins. Son rendement atteint 80 % de celui de l'agriculture conventionelle (en moyenne sur plusieurs plantes : pommes de terre, trèfle, maïs, ...) avec des coûts nettement moindre (pas d'intrants !). La rentabilité de l'agriculture biologique est finalement meilleure que celle de l'agriculture conventionelle sur une longue durée. L'activité de la terre est, dans l’ordre croissant : agriculture conventionnelle sans fumier, conventionnelle avec fumier, biologique, bio-dynamique.[Frick2002].
Références :
[Mariem et al. 20] Mariem, S.B., Gámez, A.L., Larraya, L. et al. Assessing the evolution of wheat grain traits during the last 166 years using archived samples. Sci Rep 10, 21828 (2020). https://doi.org/10.1038/s41598-020-78504-x[Cornell05] http://www.news.cornell.edu/stories/July05/organic.farm.vs.other.ssl.html
[Davies et al 2004] Davis, D. R., Epp, M. D., & Riordan, H. D. (2004). Changes in USDA Food Composition Data for 43 Garden Crops, 1950 to 1999. Journal of the American College of Nutrition, 23(6), 669–682. https://doi.org/10.1080/07315724.2004.10719409
[Eberl 2021] Eberl E, Li AS, Zheng ZYJ, Cunningham J, Rangan A. Temporal Change in Iron Content of Vegetables and Legumes in Australia: A Scoping Review. Foods. 2021 Dec 27;11(1):56. doi: 10.3390/foods11010056. PMID: 35010182; PMCID: PMC8750575.
[Frick2002] Compte rendu d'activité pour 2002 du FIBL (groupe de recherche pour la Suisse de l'agriculture biologique). Impressionant !
[Medek 2017] Medek DE, Schwartz J, Myers SS. Estimated Effects of Future Atmospheric CO2 Concentrations on Protein Intake and the Risk of Protein Deficiency by Country and Region. Environ Health Perspect. 2017 Aug 2;125(8):087002. DOI.
[Muller et al] Strategies for feeding the world more sustainably with organic agriculture Adrian Muller et al. Nature Communications volume 8, Article number: 1290 (2017)
[Montgomery 2022] Montgomery DR, Biklé A, Archuleta R, Brown P, Jordan J. Soil health and nutrient density: preliminary comparison of regenerative and conventional farming. Peer J. 2022 Jan 27
[Perfecto2007] Badgley C et Perfecto I. Can organic agriculture feed the world? Renewable Agriculture and Food Systems. 2007;22(2):80-86. DOI
[FAO2007] Rapport de la FAO consultable localement.
[Reganold16] John P. Reganold et Jonathan M. Wachter, Organic agriculture in the twenty-first century, Nature Plants Vol 2, February 2016 DOI.
[Skinner19] C. Skinner et al. The impact of long-term organic farming on soil-derived greenhouse gas emissions Scientific Reports (2019) 9:1702.
[Wirsenius10] How much land is needed for global food production under scenarios of dietary changes and livestock productivity increases in 2030? consultable également sur le site de la FAO.
[Zhu et al. 2018] Chunwu Zhu et al., Carbon dioxide (CO2) levels this century will alter the protein, micronutrients, and vitamin content of rice grains with potential health consequences for the poorest rice-dependent countries. Sci. Adv. 4,eaaq1012(2018). DOI:10.1126/sciadv.aaq1012
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